Dans cet essai, 303 patients (âge moyen 58 ans) atteints de fibrillation atriale paroxystique récente (médiane de 1 an avec au moins 1 épisode symptomatique), ont été implantés d’un moniteur ECG (de type REVEAL-link, permettant de détecter tous les épisodes de fibrillation) et randomisés pour bénéficier d’une cryoablation, ou d’un traitement médicamenteux antiarythmique. Ils ont été suivis pendant 12 mois. Le critère principal de jugement de l’efficacité était la survenue d’un 1er épisode documenté de tachyarythmie atriale entre les jours 91 et 365 de l’étude (les 3 premiers mois de l’étude étaient considérés comme la durée nécessaire pour ajuster un traitement antiarythmique), ce qui a été observé chez 42,9 % des patients ayant bénéficié d’une cryoablation contre 67,8 % des patients sous antiarythmiques. Des récidives symptomatiques de fibrillation atriale sont survenues chez 11 % des patients dans le groupe « cryoablation » contre 26,2 % dans le groupe « antiarythmique ». Les événements indésirables graves étaient peu fréquents, 3,2 % chez les patients ayant bénéficié d’une ablation, contre 4 % dans l’autre groupe.

S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.

N ENGL J MED 2021;384:305-15. Andrade JG, Wells GA, Deyell MW, et al.; EARLY-AF investigators. Cryoablation or drug therapy for initial treatment of atrial fibrillation. PMID : 33197159.