La place des traitements antidépresseurs reste limitée chez l’enfant et l’adolescent, et leur prescription ne doit jamais être envisagée en première intention. Ils ne doivent être recommandés qu’en seconde intention, en cas d’échec ou de résultat insuffisant de la psychothérapie, ou lors de dépressions sévères. 

Chez l’enfant prépubère, l’efficacité des antidépresseurs n’est pas clairement démontrée dans le cadre d’un épisode dépressif, avec un résultat dont il est difficile de savoir s’il n’est pas lié à l’effet placebo important dans cette classe d’âge. En revanche, le bénéfice est beaucoup plus net dans la prise en charge des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ou des troubles anxieux de l’enfant.

Dans tous les cas, le traitement doit être instauré progressivement, en privilégiant les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. La surveillance doit être rapprochée pour vérifier la bonne tolérance et l’efficacité du traitement, mais aussi et surtout en raison du risque d’aggravation secondaire des symptômes dépressifs et de l’apparition d’idées suicidaires.

Des alternatives autres que médicamenteuses doivent être privilégiées chez l’enfant. C’est à lire dans le dossier de La Revue du Praticien du mois de mai.

 

Dossier – Actualités thérapeutiques en pédopsychiatrie

 

Alexandra Karsenty, La Revue du Praticien