Saisie par la Direction générale de la santé en 2018 au sujet de l’impact sanitaire de l’exposition aux moisissures présentes dans l’air ambiant, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de rendre son expertise.

Après des travaux analogues sur les moisissures en air intérieur, l’Anses a examiné celles qui sont le plus présentes à l’extérieur (en particulier Cladosporium, Alternaria et Aspergillus). Conclusion : elles exacerbent l’asthme chez les enfants

Le développement de ces champignons microscopiques dans l’air extérieur est principalement lié au climat et à la végétation (les concentrations les plus élevées sont retrouvées en été et automne), et la réduction des sources principales de leur prolifération est complexe. 

Dans son avis, l’agence recommande donc :

– d’améliorer la surveillance de ces moisissures à travers une optimisation du dispositif existant, l’harmonisation des analyses et des périodes de mesures et la diffusion d’information sur les moisissures ;

– de former les professionnels de santé sur les effets sur la santé de ces moisissures, en particulier sur les risques d’exacerbation de l’asthme chez l’enfant.

L.M.A., La Revue du Praticien

Pour en savoir plus

Anses. Impact sanitaire de l’exposition aux moisissures présentes dans l’air ambiant. Juillet 2020. 

Godet C. Maladies bronchopulmonaires liées à Aspergillus. Rev Prat Med Gen 2020;34:564-5. 

El Zoghbi S, Abou Taam R. Asthme du nourrisson. Rev Prat Med Gen 2018;32:55-8. 

Bourgoin-Heck M, Amat F. Asthme de l’enfant de plus de 4 ans. Rev Prat Med Gen 2018;32:647-52.