Le 14 janvier, la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR) a saisi le Conseil d’État d’une requête pour annuler les dernières recommandations de la HAS (novembre 2019) sur la bronchiolite.
En effet, la non-recommandation de la kiné en ville – par manque de données probantes et non en raison d’études montrant son inefficacité – a été très médiatisée par la presse grand public, avec des messages confus et parfois alarmistes sur ses dangers potentiels. Sur le site www.ameli.fr, à la suite de la publication des recos, la kiné était même proscrite !
Or, selon la FFMKR, la technique pratiquée en France n’est ni contre-indiquée ni néfaste dans les formes modérées… Au contraire, elle soulage les nourrissons ! Le kinésithérapeute peut aussi assurer la surveillance des tout-petits. En l’absence d’option thérapeutique, les parents inquiets ne sont-ils pas tentés de se rendre aux urgences, déjà saturées à cause de la crise actuelle ?
Le point de vue de Sydney Sebban, pédiatre, coordinateur médical du Réseau bronchiolite Île-de-France.
Cinzia Nobile, La Revue du Praticien