Environ 500 000 patientes décèdent de cancer du sein chaque année dans le monde. Lorsqu’il est diagnostiqué au stade de métastases, les survies à 5 ans sont d’environ 20 %, contre 90 % au stade localisé. De plus, les cancers dits « triple négatifs » sont souvent plus agressifs et les options thérapeutiques disponibles aujourd’hui ne sont pas suffisamment efficaces.
L’étude Safir 02 Immuno (randomisée, comparative, de phase II), menée à l’Institut Gustave-Roussy, avait pour objectif d’évaluer l’efficacité d’une immunothérapie par un anticorps anti-PDL1 (le durvalumab) après 6 à 8 cycles de chimiothérapie chez les patientes ayant un cancer du sein métastatique.
Ses résultats ont montré une augmentation de la survie globale médiane chez des femmes atteintes d’un CSTN métastatique traitées par durvalumab en monothérapie, par rapport aux patientes sous chimiothérapie de maintenance (14 mois contre 7 mois respectivement), et ce indépendamment du niveau d’expression de PD-L1 à la surface des cellules tumorales, ouvrant des perspectives encourageantes pour ces femmes…
L’étude a, de plus, permis d’explorer de potentiels biomarqueurs prédictifs afin d’identifier à l’avance les patientes qui pourraient bénéficier de cetraitement de maintenance par durvalumab. Il s’agirait du gène codant pour la protéine CD274 – un résultat préliminaire, « à interpréter avec précaution et à valider dans de nouvelles études », précise le Pr Fabrice André, investigateur principal et directeur de la recherche de l’Institut Gustave-Roussy.
Pour en savoir plus
Fondation Arc. Un nouveau pas franchi vers une future indication de l’immunothérapie pour certaines patientes atteintes d’un cancer du sein triple négatif métastatique. Communiqué de presse du 20 janvier 2021.
L.M.A., La Revue du Praticien