Houx, gui et poinsettia sont souvent utilisés dans cette période de fêtes de fin d’année à des fins ornementales. Mais, attention ! Leur omniprésence expose enfants et animaux à des risques, car ces plantes peuvent être toxiques et provoquer des symptômes plus ou moins graves selon les quantités consommées. L’Agence de sécurité sanitaire (Anses) a donc alerté ce 15 décembre sur ces dangers, et rappelle qu’en cas d’ingestion, il faut appeler aussitôt un centre antipoison. 

 

Le houx (Ilex aquifolium) est souvent utilisé pour faire des couronnes ou décorer les gâteaux : ses baies, bien plus que ses feuilles, sont responsables de nombreuses intoxications chez l’enfant en cette période (chaque année, les centres antipoison reçoivent entre 60 et 80 appels pour des moins de 15 ans en ayant consommé par accident). Ces baies rouges peuvent en effet être attractives pour les enfants : leur ingestion en petite quantité peut provoquer des troubles digestifs mineurs (nausées, vomissements, douleurs abdominales), mais, en plus grand nombre, elle peut générer des symptômes plus prononcés comme une salivation importante, des vomissements et diarrhées persistantes, voire une somnolence ou des convulsions. Cette plante est également toxique pour les animaux domestiques. 

Les branches de gui (Viscum albumsont aussi en cause dans les intoxications (une quarantaine d’appels aux centres antipoison chaque année) : ses feuilles sont plus toxiques que ses baies, mais les deux peuvent provoquer tant des signes digestifs sans gravité (vomissements, diarrhée…), que des troubles cardiaques (troubles du rythme cardiaque, baisse de la pression artérielle…) ou neurologiques (somnolence…) en cas d’ingestion importante. Cette plante peut même être mortelle pour les animaux.

L’ingestion de poinsettia (Euphorbia pulcherrima), bien que moins grave, est aussi à surveiller : troubles digestifs mineurs chez enfants et animaux, salivation excessive, … 

En cas d’ingestion :

– nettoyer la bouche de l’enfant avec un linge mouillé ;

– ne pas le faire boire ;

– appeler le centre antipoison ;

– conserver une photographie de la plante pour en faciliter l’identification.

L.M.A., La Revue du Praticien