Les cancers colorectaux avec instabilité microsatellitaire ou déficience constitutionnelle des gènes MMR représentent 15 % des cancers colorectaux. Dans cet essai international de phase III, 307 patients atteints de cette forme de cancer colorectal localement avancé inaccessible à une chirurgie ou métastatique ont été randomisés pour recevoir une immunothérapie, le pembrolizumab (anticorps monoclonal anti-programmed cell death 1), ou une chimiothérapie en première ligne de traitement. Les résultats de la deuxième analyse intermédiaire (suivi médian de 32,4 mois) montrent une médiane de survie sans progression dans le groupe «pembrolizumab» de 16,5 mois contre 8,2 mois dans le groupe «chimiothérapie». L’existence d’une réponse tumorale a été observée dans 43,8 % dans le groupe «pembrolizumab» contre 33,1 % dans l’autre groupe. La survie globale après 24 mois était de 13,7 mois sous pembrolizumab contre 10,8 mois. Des effets indésirables graves liés au traitement sont survenus chez 22 % sous immunothérapie contre 66 % sous chimiothérapie.

S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.

N Engl J Med 2020;383:2207-18 André T, Shiu KK, Kim TW, et al.; KEYNOTE-177 investigators. Pembrolizumab in microsatellite-instability-high advanced colorectal cancer. PMID : 33264544.