KitMédical est un site web facile à utiliser, gratuit, riche et sans publicité, qui centralise les ressources internet utiles et pratiques en consultation et dans la vie professionnelle des praticiens. C’est un outil indépendant et évolutif, géré par des jeunes médecins, qui facilite en quelques clics le travail des généralistes. Les Drs Thomas Bammert et Corentin Lacroix, président et vice-président de l’association KitMédical, ont répondu à nos questions.
Comment est né KitMédical ?
Le projet a vu le jour en 2016. Thomas Bammert, médecin généraliste, a eu l’idée de centraliser tous les sites que nous mettions en favoris dans nos navigateurs internet. Au fur et à mesure, nous avons constitué une équipe de 6 généralistes intéressés par cette démarche et nous avons créé l’association avec le soutien de l’URML Pays de la Loire.
On y trouve de nombreux outils pour se former au quotidien, des fiches à destination des patients, etc. Comment les ressources sont-elles sélectionnées ?
KitMédical a recensé plus de 500 outils pour faciliter le travail du praticien en consultation : aides diagnostiques ou thérapeutiques, formulaires, cotations, scores en ligne… On y trouve également des services pour réaliser ses démarches administratives, gérer ses remplacements, se former, prévenir le burn out ou équiper son cabinet. Nous sommes attentifs aux sites qui se créent et, lorsque nous en trouvons un qui nous semble intéressant, nous le soumettons à l’association. Les utilisateurs peuvent également envoyer des suggestions. La première étape a été de recenser les services disponibles pour faire un état des lieux, la deuxième sera de labelliser ceux qui répondent à une charte. Cela est en cours de définition avec l’université, grâce à plusieurs travaux de thèse auxquels nous participons.
La fiabilité scientifique des ressources proposées est un vrai plus. On a l’impression que le site a été rapidement adopté par les jeunes généralistes, est-ce le cas ?
Nous avons près de 10 000 visiteurs par mois ! La grande majorité des utilisateurs a moins de 45 ans (76,5 %) mais de plus en plus de « seniors » s’y intéressent, et c’est tant mieux. Nous n’en tirons aucun bénéfice, seulement le sentiment de faire quelque chose d’utile pour nos confrères/consœurs.
À quoi sert Doocteur, le moteur de recherche proposé ?
C’est l’algorithme de Google épuré des sites grand public. La base de données est en permanence remise à jour par l’équipe de KitMédical. Il peut être utilisé pendant les consultations. Difficile de s’en passer quand on y a goûté une fois ! Amusez-vous par exemple à comparer la recherche « maladie de Lyme » via Google ou Doocteur…
Le numérique est presque devenu une religion marketing à laquelle on est tous forcés de se convertir…
La digitalisation n’est qu’un procédé. En médecine, elle peut être un atout si elle augmente la pertinence des soins sans les déshumaniser. S’en passer n’est plus envisageable. Il faut trouver la façon de l’intégrer intelligemment dans la relation médecin-patient.
Mis à part KitGrossesse, développé récemment (encadré ), avez-vous des projets à venir ?
Bien sûr, mais ils ne sont pas encore aboutis. En attendant, il est possible de suivre l’actualité de l’association via Facebook et Twitter (@Kitmedical_).
Le projet a vu le jour en 2016. Thomas Bammert, médecin généraliste, a eu l’idée de centraliser tous les sites que nous mettions en favoris dans nos navigateurs internet. Au fur et à mesure, nous avons constitué une équipe de 6 généralistes intéressés par cette démarche et nous avons créé l’association avec le soutien de l’URML Pays de la Loire.
On y trouve de nombreux outils pour se former au quotidien, des fiches à destination des patients, etc. Comment les ressources sont-elles sélectionnées ?
KitMédical a recensé plus de 500 outils pour faciliter le travail du praticien en consultation : aides diagnostiques ou thérapeutiques, formulaires, cotations, scores en ligne… On y trouve également des services pour réaliser ses démarches administratives, gérer ses remplacements, se former, prévenir le burn out ou équiper son cabinet. Nous sommes attentifs aux sites qui se créent et, lorsque nous en trouvons un qui nous semble intéressant, nous le soumettons à l’association. Les utilisateurs peuvent également envoyer des suggestions. La première étape a été de recenser les services disponibles pour faire un état des lieux, la deuxième sera de labelliser ceux qui répondent à une charte. Cela est en cours de définition avec l’université, grâce à plusieurs travaux de thèse auxquels nous participons.
La fiabilité scientifique des ressources proposées est un vrai plus. On a l’impression que le site a été rapidement adopté par les jeunes généralistes, est-ce le cas ?
Nous avons près de 10 000 visiteurs par mois ! La grande majorité des utilisateurs a moins de 45 ans (76,5 %) mais de plus en plus de « seniors » s’y intéressent, et c’est tant mieux. Nous n’en tirons aucun bénéfice, seulement le sentiment de faire quelque chose d’utile pour nos confrères/consœurs.
À quoi sert Doocteur, le moteur de recherche proposé ?
C’est l’algorithme de Google épuré des sites grand public. La base de données est en permanence remise à jour par l’équipe de KitMédical. Il peut être utilisé pendant les consultations. Difficile de s’en passer quand on y a goûté une fois ! Amusez-vous par exemple à comparer la recherche « maladie de Lyme » via Google ou Doocteur…
Le numérique est presque devenu une religion marketing à laquelle on est tous forcés de se convertir…
La digitalisation n’est qu’un procédé. En médecine, elle peut être un atout si elle augmente la pertinence des soins sans les déshumaniser. S’en passer n’est plus envisageable. Il faut trouver la façon de l’intégrer intelligemment dans la relation médecin-patient.
Mis à part KitGrossesse, développé récemment (
Bien sûr, mais ils ne sont pas encore aboutis. En attendant, il est possible de suivre l’actualité de l’association via Facebook et Twitter (@Kitmedical_).
Encadre
KitGrossesse : aider au suivi des femmes enceintes
Ce nouvel outil, réalisé avec le soutien de la CPAM Pays de la Loire, est une aide à la décision pour le suivi des grossesses en soins primaires (complémentaire à Gestaclic). L’algorithme intègre les caractéristiques des patientes et les résultats des examens, et propose des prescriptions adaptées en conformité avec les dernières recommandations. Il permet aussi de générer un calendrier de gestation.
KitGrossesse est réutilisable d’une consultation à l’autre. Autre intérêt du site : en quelques clics, le médecin peut envoyer directement des mails d’information (en s’appuyant sur des sources fiables) aux femmes enceintes (toxoplasmose, diabète gestationnel, congé parental, sexualité pendant la grossesse…).
