Le réseau de centres de référence NetSarc+, avec plus de 300 contributeurs, enregistre en France tous les diagnostics pathologiques de sarcomes depuis 2010. Il a ainsi un impact sur la survie et sur la qualité de la prise en charge des patients atteints de sarcomes.NetSarc (netsarc.org) est un réseau comptant 26 centres de référence avec des comités multidisciplinaires spécialisés dans la prise en charge des sarcomes, financés par l’Institut national du cancer (INCa).Depuis 2010, une deuxième lecture anatomopathologique est obligatoire en cas de suspicion de sarcome, ce qui permet l’enregistrement des données anatomocliniques et évolutives dans une base de données nationale.Les caractéristiques des patients, les modalités de prise en charge et la survie globale ont été recueillies pour trois périodes : 2010 - 2012 (période 1, considérée comme non exhaustive, avec 9 266 cas), 2013 - 2015 (période 2, avec 12 274 cas) et 2016 - 2020 (période 3, avec 22 435 cas). Le registre est considéré comme exhaustif uniquement pour les périodes 2 et 3.L’âge médian des patients est de 59 ans, 50,5 % sont des femmes, et 13,2 % présentent des métastases lors du diagnostic initial.En comparant les trois périodes, le pourcentage des patients ayant une histologie avant la chirurgie a été significativement amélioré dans les deux périodes récentes, de même que le pourcentage des patients présentés en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) avant tout traitement.Par ailleurs, au cours de ces trois périodes, le pourcentage des patients opérés dans des centres de référence a augmenté, et celui des patients réopérés après une première chirurgie a diminué.Après un suivi médian de quatorze mois, la survie a aussi augmenté au cours des périodes successives, avec une meilleure survie en période 3 par rapport à la période 2, elle-même supérieure à la période 1 (p < 0,0001), dans tous les sous-groupes de sarcomes.La mise en place du réseau national de référence NetSarc+ depuis 2010 a permis l’amélioration de la survie des patients atteints de sarcome. Mais de nombreux patients ayant un sarcome sont toujours traités en dehors des centres de référence et échappent à la surveillance du réseau.

Jean-Yves Blay, oncologie médicale, centre Léon-Bérard, Lyon, France

29 novembre 2022