L’installation en médecine générale est un moment clé dans la vie d’un jeune médecin. Voici notre check-list de la rentrée…
1. Choisir le type de contrat
En cas d’installation en groupe, des contrats-types (association, collaboration…) sont disponibles auprès du conseil de l’Ordre des médecins. Il est recommandé de les soumettre à ce dernier avant toute signature (pour vérifier le respect du code de déontologie).
Cela n’est pas nécessaire si vous vous installez seul.
2. Inscription au conseil départemental de l’Ordre des médecins (CDOM)
Il suffit de faire un changement de statut en cas de remplacement préalable dans le département ou de demander un transfert de dossier. Des documents complémentaires peuvent être alors requis.
3. Nouvelle carte CPS
La transmission de la demande pour l’obtenir est réalisée par le CDOM à l’ASIP Santé.
4. Inscription à la CPAM
Pour la préparer : https://installation- medecin.ameli.fr/
Côté professionnel : le service « Relation avec les professionnels de santé » permet l’enregistrement des coordonnées du médecin, l’accès aux imprimés de soins et autres documents Cerfa, ainsi que la création de l’espace professionnel AmeliPro.
Côté assuré : il faut s’inscrire au régime des praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés (PAMC). Celui-ci permet d’accéder aux avantages de la convention médicale, notamment à la prise en charge partielle des cotisations sociales et des soins médicaux.
5. S’inscrire auprès de l’Urssaf
Cette démarche est nécessaire. Si remplacement préalable, seul un changement de statut est à effectuer : « modification d’activité ». La déclaration se fait en ligne sur le site net-entreprises (https://www.net-entreprises.fr) ou à défaut via un formulaire papier P2PL à récupérer au guichet de l’Urssaf. Cette déclaration permet d’obtenir un nouveau numéro SIRET.
6. CARMF
La demande d’inscription ou le changement de situation s’effectue par mail à l’adresse affiliations.cotis@carmf.fr. Depuis le 1er janvier 2018, l’affiliation est obligatoire pour tous les médecins, remplaçants (non thésés et thésés) ou installés, libéraux.
7. RCP et prévoyance
La responsabilité civile professionnelle est obligatoire pour tout médecin souhaitant exercer. Si nécessaire, le changement de statut est à déclarer à son assureur, et s’accompagne souvent d’une modification des conditions tarifaires.
La prévoyance est facultative mais elle se révèle indispensable, notamment pour les jeunes médecins car les indemnités journalières en cas d’arrêt maladie ne sont versées qu’après un délai de carence de 90 jours (par la CARMF).
8. Comptabilité et banque
Il vous faudra un compte professionnel si vous optez pour un terminal de paiement électronique (qui doit être associé à un compte de ce type) ou si vous avez un comptable (pour pouvoir obtenir les données de remontées bancaires).
La tenue de la comptabilité (seul ou avec l’aide d’un cabinet) est essentielle. En parallèle, l’adhésion à une agence de gestion agréée (AGA) est recommandée dès le passage au régime fiscal de déclaration contrôlée (sinon majoration de 25 % des BNC imposables).
9. Véhicule
Il ne faut pas oublier de l’assurer en tant que « véhicule professionnel » pour être couvert lors des visites à domicile.
10. Informatique
Au minimum, il faut disposer d’un ordinateur et d’une imprimante. La meilleure offre (achat ou leasing) dépend de votre usage.
Le logiciel métier est un choix important : il ne faut pas hésiter à faire un essai avant.
Les lecteurs de carte SESAM Vitale (TLA) et les terminaux de paiement électronique (TPE) sont des outils indispensables du quotidien, il est donc important qu’ils correspondent au mieux à votre usage.
11. Matériel
Les documents Cerfa sont commandés auprès de la CPAM via Ameli Pro, tout comme les ordonnanciers ALD. Concernant ceux non ALD, il faut les acheter sur des sites internet spécialisés (l’en-tête des ordonnances est à faire valider par le CDOM).
Le tampon appliqué sur les documents Cerfa et les ordonnances doit obligatoirement contenir les informations suivantes : nom, prénom, adresse, téléphone du cabinet, n° RPPS et n° Assurance maladie. D’autres tampons peuvent être utiles pour des usages spécifiques. Concernant la plaque : le format et sa présentation sont réglementés par le code de la santé publique. Vous devez également la faire valider par le CDOM dont vous dépendez.
12. Adhérer à ReAGJIR par le biais de la structure régionale et continuer à participer aux Rencontres ReAGJIR. Prochaines dates : 7 et 8 novembre 2019 à Reims !
Bonne installation à tous !

Toutes ces informations sont détaillées dans les guides édités par ReAGJIR (notamment dans le guide Installation et collaboration en libéral), disponibles sur le site internet www.reagjir.fr