Les addictions comportementales incluent l’addiction aux jeux de hasard et d’argent ou jeu pathologique, l’addiction aux jeux vidéo, les achats compulsifs, les addictions alimentaires, la dépendance à l’activité physique, les dépendances sexuelles et affectives... Il existe des similitudes neurobiologiques, psychopathologiques et comportementales entre les addictions à des produits et les addictions comportementales. La neuro-imagerie (IRM fonctionnelle) est capable de mettre en évidence des changements cérébraux lors de biais cognitifs dans le jeu pathologique. Les résultats permettent de mieux comprendre les régions cérébrales dysfonctionnelles et les mécanismes mis en jeu lors de décisions inadaptées en dépit de conséquences négatives. Ainsi, le jeu pathologique est caractérisé par une sensibilité striatale moindre aux récompenses non monétaires, et des biais cognitifs ont pu être démontrés tels que le biais d’optimisme vers les options plus risquées quelles que soient les chances de gagner, ou encore le dysfonctionnement du système de contrôle exécutif pour « se refaire » après des pertes.Jean-Claude Dreher, directeur de l’équipe Neuro-économie, récompense et prise de décision, Centre de neurosciences cognitives, CNRS – Institut des sciences cognitives Marc-Jeannerod, Lyon
2 mars 2021