Mireille, 42 ans, consulte pour une lésion appendue aux petites lèvres suspecte d’infection sexuellement transmissible. Une exérèse est décidée.

Cette tumeur conjonctive bénigne fréquente (plus d’un tiers de porteurs en population générale, surtout des femmes) est également appelée acrochordon, fibrome mou ou polype fibro-épithélial.
Son développement est favorisé par l’obésité, le diabète, certaines pathologies génétiques et dyslipidémies.
Aisselles, cou, paupières et plis inguinaux sont les localisations les plus classiques. Les atteintes génitales sont rares.
Cette tuméfaction pédiculée varie en taille (jusqu’à 2 cm) et en couleur : de couleur chair au brun foncé. Son aspect est parfois fragmenté ou bosselé.
Elle n’est pas contagieuse (contrairement au molluscum contagosium secondaire à un poxvirus). Le principal diagnostic différentiel à évoquer ici est le condylome – tuméfaction lisse ou en crêtes de coq – due à HPV, qui impose un dépistage des autres infections sexuellement transmissibles.
Le traitement n’est pas indispensable. Pour des raisons esthétiques ou de traumatismes itératifs (localisation où le frottement est fréquent), une exérèse peut être effectuée par électrocoagulation ou cryothérapie.

Pour en savoir plus

Saurat JH, Lipsker D, Thomas L, Borradori L, Lachapelle JM. Dermatologie et infections sexuellement transmissibles. Ed Elsevier-Masson 2017.

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