Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a alerté le 7 décembre sur le retour des zones fumeurs dans les lycées, une mesure illégale prise au prétexte de l’état d’urgence sanitaire et du plan Vigipirate (ceux-ci interdisant les rassemblements à l’extérieur des établissements). 

 

Le CNCT a rappelé que l’aménagement d’espaces fumeurs à l’intérieur de l’enceinte scolaire est une violation du code de la santé publique ; en 2016, les juges ont déjà souligné son caractère illégal, appelant les proviseurs concernés à se mettre en conformité avec les mesures de protection en vigueur.

Ces zones fumeurs à l’intérieur des établissements exposent non seulement les enfants aux risques du tabagisme actif et passif, mais vont aussi à l’encontre des dispositions actuelles et des mesures barrières, favorisant les rassemblements, donc la dissémination du coronavirus.

L’interdiction de fumer au sein du périmètre des établissements scolaires a plusieurs objectifs : protéger les jeunes des risques du tabagisme passif, les dissuader de commencer à fumer en débanalisant cette consommation (rappelons que la France affiche des taux de tabagisme bien plus élevés que la plupart des pays européens, et près d’un quart des jeunes de 17 ans fument chaque jour), et sensibiliser les fumeurs l’arrêt du tabac. 

Cette interdiction semble n’avoir été bravée pour l’instant que par une minorité d’établissements, mais le CNCT, l’Alliance contre le Tabac et l’Union nationale des associations familiales ont exhorté les pouvoirs publics à veiller à la stricte application de cette mesure.

L.M.A, La Revue du Praticien