Cette large étude sur registre national suédois a analysé les données de 1 542 000 enfants, avec pour objectif de déterminer l’éventuel impact de l’existence d’une pathologie mentale chez au moins un des parents sur le risque de blessure chez l’enfant. Les pathologies mentales ayant fait l’objet de l’analyse étaient les psychoses, la dépendance à l’alcool ou d’autres drogues, les troubles de l’humeur, les troubles anxieux, les troubles de la personnalité et les troubles du comportement alimentaire. Différentes circonstances de survenue de blessures chez l’enfant ont été prises en compte : au cours de transport, chute, noyade ou asphyxie, empoisonnement ou violence. Il a été observé un surrisque de blessures chez l’enfant en cas de pathologie mentale d’un parent, à tous les âges jusqu’à 17 ans, mais avec un pic au cours de la 1re année de vie. Le risque était légèrement plus élevé en cas de pathologie chez la mère. L’augmentation du risque était plus marquée pour des blessures survenant dans des circonstances plus rares, notamment pour les violences, et était légèrement plus marquée pour les pathologies mentales les plus fréquentes (comme la dépression ou les troubles anxieux) que pour les troubles plus graves comme les psychoses.
BMJ 2020 Apr 8;369:m853. doi: 10.1136/ bmj.m853. Nevriana A, Pierce M, Dalman C, et al. Association between maternal and paternal mental illness and risk of injuries in children and adolescents: nationwide register based cohort study in Sweden. PMID : 32269017