Progestatifs Colprone et Depo Provera : nouveautés pour la prescription (ANSM)

Les résultats d’une vaste étude conduite par Épiphare, publiée cette année dans le BMJ , ont montré que l’utilisation prolongée de promégestone (Surgestone 0,5 mg), de médrogestone (Colprone 5 mg) ou d’acétate de médroxyprogestérone (Depo Provera 150 mg / 3 ml) est associée à un sur-risque de méningiome. Des études précédentes avaient également montré ce sur-risque pour d’autres progestatifs (acétate de cyprotérone [Androcur], de chlormadinone [Lutéran] et de nomégestrol [Lutényl]).

À la suite de ces constats, l’ANSM a émis de nouvelles recommandations d’utilisation pour réduire ce risque (non-indications, suivi par imagerie, changement de traitement entre progestatifs…), consultables sur ce lien.

Aujourd’hui, elle publie de nouvelles conditions de prescription et de délivrance pour les spécialités Depo Provera 150 mg / 3 mL et Colprone 5 mg, qui s’appliquent à partir du 1^er juillet 2024 :

• pour les traitements de plus d’un an, les pharmaciens ne pourront le dispenser que si l’ordonnance est accompagnée d’une attestation annuelle d’information co-signée par le prescripteur et la patiente, que ce soit pour une initiation ou un renouvellement d’un traitement dont l’antériorité est supérieure à 1 an ;
• pour les traitements inférieurs à 1 an, l’ordonnance doit porter la mention « traitement inférieur à 1 an ».

De plus, un document doit être remis aux patientes pour toute initiation ou renouvellement de traitement, quelle que soit sa durée ; il contient les informations à connaître sur ces médicaments et sur la mise en place d’un suivi médical.

Pour toute prescription réalisée avant le 1^er juillet 2024, les médecins ont jusqu’au 1^er janvier 2025 pour actualiser la situation des patientes en fonction de ces nouvelles mesures.