Michèle, 56 ans, consulte pour des lésions érythémato-squameuses bilatérales de la plante des pieds, évoluant depuis 6 mois (
Cette forme affecte 10 à 25 % des patients ayant un psoriasis en plaques, en particulier les fumeurs (entre 65 et 90 % des cas), ceux ayant un diabète de type 1, une dysthyroïdie ou une maladie cœliaque. Une origine génétique est possible (mutation du gène IL36RN).
Le psoriasis pustuleux fait partie des formes graves de la maladie. Il peut être généralisé ou localisé aux paumes et aux plantes, comme ici.
Cliniquement, on observe des placards palmaires ou plantaires, le plus souvent bilatéraux, au sein desquels on objective :
– des pustules amicrobiennes multiples de couleur blanc-jaune ;
– des squames très épaisses avec des fissures, et une peau également épaissie en regard de cette zone;
– une peau adjacente de couleur rouge vif.
Penser d’abord à une affection mycosique en cas d’atteinte unilatérale.
Le traitement implique des règles hygiénodiététiques (arrêt du tabac), des dermocorticoïdes de forte activité, du gel à base de tazarotène (Zorac 0,05 %), voire de la PUVAthérapie (association d’un photosensibilisant et d’une irradiation UVA). Malgré les rémissions ainsi obtenues, bien expliquer au patient qu’il n’existe pas de traitements curatifs définitifs.
Noble JP, Lambert D. Les paumes et les plantes. Ed. MED’COM 2005.
Tournier A, Mahé E. Psoriasis. La Revue du Praticien 2018;28(5):e205-e209.
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