Jean-Philippe, 68 ans, consulte pour une déformation unguéale du premier doigt de la main droite apparue à la suite d’un traumatisme par mauvaise manipulation d’une perceuse (figure).

Le ptérygion – du grec pterugion, qui signifie « aile » –, localisé au niveau unguéal, comporte deux variantes :
- la forme ventrale souvent observée dans certaines pathologies systémiques (lupus ou sclérodermie) ;
- la forme dorsale pouvant être d’origine traumatique, congénitale ou secondaire à des pathologies dermatologiques (lupus, lichen plan, dyskératose) ou à un diabète.
Cliniquement, le ptérygion dorsal prend l’aspect d’une aile : le repli matriciel proximal s’étend vers la partie distale de l’ongle en divisant la tablette en deux segments (figure), parfois asymétriques.
L’abstention thérapeutique est de rigueur ; en effet, tout geste chirurgical réalisé sur un ptérygion unguéal peut provoquer des conséquences inesthétiques (onychodystrophie), souvent mal acceptées par le patient.
Lorsque le ptérygion a un caractère hypertrophique, il est en revanche possible de proposer des injections de corticoïdes.
Pour en savoir plus

Baran R, De Becker DAR, Holzberg M, et al. Baran and Dawber’s. Diseases of the nails and their management. 5e édition. New Jersey: Wiley Blackwell, 2019.

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