Les médecins (généralistes, hospitaliers...) sont de plus en plus confrontés au diagnostic de piqûres par des punaises de lit.
Leur rôle premier est de soulager le patient, mais ils peuvent aussi poser un diagnostic entomologique et prodiguer des conseils pour éliminer l’infestation.
L’objectif de cet article est de lister les étapes simplifiées de bon sens pour les aider et contribuer à « libérer » leurs patients de ce fléau.
Leur rôle premier est de soulager le patient, mais ils peuvent aussi poser un diagnostic entomologique et prodiguer des conseils pour éliminer l’infestation.
L’objectif de cet article est de lister les étapes simplifiées de bon sens pour les aider et contribuer à « libérer » leurs patients de ce fléau.
Détecter et soigner en 5 étapes
1. Signes cliniques
Piqûres sur partie découverte en dehors des vêtements, par groupe de 3-4 ; réactions « personnes-dépendantes » (fig. 1 ).
2. Diagnostic de certitude
Dans la majorité des cas, punaises et déjections sont visibles. À rechercher dans la structure du lit, canapé, détection olfactive canine possible (fig. 2 ).
3. Risques infectieux
Pas de risque vectoriel, mais possibilité de surinfection bactérienne par grattage avec des mains sales (désinfecter la zone des piqûres).
4. Soins dermatologiques selon la gravité
Crème apaisante grand public, antihistaminique, dermocorticoïdes, corticoïdes oraux, hospitalisation.
5. Conseils pour la lutte
Selon son budget ou ses capacités d’action, le patient choisit d’agir sans insecticide ou de faire appel à un désinsectiseur qui travaillera avec ou sans insecticide.
Rassurer et conseiller en 5 étapes
Cette lutte génère souvent stress et angoisse, amplifiés par les informations alarmistes trouvées sur le net. Cohérence des actions et bon sens disparaissent parfois. L’anxiété peut aller jusqu’à des signes dépressifs sévères. Certains patients, même en cas de succès, ont un état de stress post-traumatique avec cauchemars, reviviscence, évitement, isolement…
Même si l’éviction peut s’avérer complexe, il faut raison garder et faire preuve de bon sens.
Même si l’éviction peut s’avérer complexe, il faut raison garder et faire preuve de bon sens.
1a. Diagnostic : identifier avec certitude
Tout ce qui pique n’est pas une punaise !
1b. Diagnostic : quantifier
• niveau 1 : les punaises sont localisées dans le lit ou le canapé ;
• niveau 2 : elles ont diffusé dans la pièce (chambre ou salon) ;
• niveau 3 : d’autres pièces du logement sont infestées ;
• niveau 4 : les punaises ont gagné d’autres appartements ou chambres dans l’hôtel.
• niveau 2 : elles ont diffusé dans la pièce (chambre ou salon) ;
• niveau 3 : d’autres pièces du logement sont infestées ;
• niveau 4 : les punaises ont gagné d’autres appartements ou chambres dans l’hôtel.
2a. Lutte mécanique
Fixer l’infestation (ne pas déplacer les objets). Ranger: aspirer, laver, brosser. Organiser une« zone propre » (éléments nettoyés) et une « zone non sale » (pas encore nettoyée).
2b. Lutte mécanique : chauffer
Appareil à vapeur (100 °C), lave-linge, sèche-linge (60 °C).
2c. Lutte mécanique : congeler
72 h à -20 °C : linge délicat, matériel électronique (en sac étanche).
3. Désinsectisation par un professionnel
Deux passages au minimum. Trois recommandés à ± 15 jours.
4. évaluer
Absence de piqûres pendant 2 semaines, sinon recommencer la lutte mécanique.
5. Prévenir
Boucher les fissures, coller les plinthes, peindre… vigilance lors des voyages et achats de mobilier d’occasion.
Pour en savoir plus
– Ministère de la cohésion sociale : https://bit.ly/2zlvFYy
– Aide téléphonique : 0 806 706 806
– Delaunay P, Berenger JM, Izri A, et al. Les punaises de lit Cimex lectularius et Cimex hemipterus, 2e éd. CNEV, 2015, 24 p. https://bit.ly/30pN25I
– Aide téléphonique : 0 806 706 806
– Delaunay P, Berenger JM, Izri A, et al. Les punaises de lit Cimex lectularius et Cimex hemipterus, 2e éd. CNEV, 2015, 24 p. https://bit.ly/30pN25I