Les risques de la grossesse en cas de diabète sont bien documentés. Le fœtus est exposé aux malformations congénitales, au décès in utero, à la macrosomie et à l’hypoglycémie néonatale. Chez la mère : risque de fausses couches mais aussi hypertension, prééclampsie, aggravation d’une rétinopathie ou d’une néphropathie préexistante.
Ainsi, le sujet de la contraception doit être abordé en consultation avec toutes les femmes diabétiques en âge de procréer. Quelle contraception peut-on proposer ?
Souvent obèses, hypertendues et/ou dyslipidémiques, les patientes diabétiques de type 2 sont plus exposées au risque vasculaire. Les estroprogestatifs étant associés à un sur-risque artériel et thrombo-embolique, il est donc préférable d’opter en priorité pour une contraception progestative (per os, injectable, implant ou dispositif intra-utérin [DIU] ou une méthode non hormonale).
En revanche, pour les femmes atteintes d’un diabète de type 1 sans complication et sans facteur de risque associé, un estroprogestatif est tout à fait envisageable.
C’est à lire dans : Kerlan V. Femme et diabète : quelle contraception ? Rev Prat Med Gen 2020;1046:591-2.
Cinzia Nobile, La Revue du Praticien