Ont été inclus dans cet essai 4 434 patients (âge moyen 76 ans, 69 % d’hommes) ayant bénéficié d’une angioplastie coronarienne avec pose de stent actif au sirolimus. Ces patients étaient considérés comme à haut risque hémorragique*. Un mois après la procédure, ils étaient randomisés pour poursuivre l’association de deux antiagrégants plaquettaires jusqu’à 3 mois (stratégie actuellement recommandée), ou arrêter l’un des deux. L’évaluation a porté sur les événements graves, définis ici comme : décès toutes causes, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ou saignement majeur, survenus entre la randomisation et la semaine 48. Au moins un de ces événements a été observé chez 7,5 % des patients qui avaient reçu la double antiagrégation pendant un mois, contre 7,7 %, ce qui a montré la non-infériorité de la stratégie « 1 mois » par rapport à la stratégie « 3 mois ». Les accidents hémorragiques ont concerné 6,5 % des patients du groupe « 1 mois » contre 9,4 % des patients du groupe « 3 mois ».
* Haut risque hémorragique : au moins un critère parmi les suivants : âge supérieur à 75 ans, traitement anticoagulant, antécédent hémorragique au cours des six derniers mois, transfusion dans les 4 semaines précédentes, troubles connus de l’hémostase, traitement par corticoïdes ou anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), cancer à haut risque de saignement.Sébastien Rivière, hôpital Saint-Antoine, AP-HP, Paris.
S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.