La question de l’information de qualité est aujourd’hui centrale dans chaque litige entre un médecin et un patient. Le droit à l’information et le « consentement éclairé » de ce dernier, consacrés tant dans les codes de déontologie médicale et de la santé publique que dans le Code civil, ont fait du patient un acteur à part entière de sa santé : des renseignements de qualité sont exigés afin que celui-ci comprenne et acquiesce aux traitements qui lui sont proposés, afin qu’il soit associé aux choix de l’équipe à laquelle il s’est confié.

 

De plus, depuis l’arrêt du 25 février 1997 de la Cour de cassation dans l’affaire Hédreul – véritable tournant en ce qui concerne la responsabilité médicale –, on considère qu’il appartient au médecin non seulement de donner toute l’information nécessaire, mais aussi d’en conserver la trace – de prouver qu’il l’a effectivement donnée et comment !

Puisque dans toute mise en cause d’une responsabilité, le devoir d’information sera discuté, le praticien doit avoir cette double obligation en tête. Tâche difficile s’il en est, car faire passer un message traumatisant, expliquer l’incompréhensible, « décoder » pour le patient un langage scientifique, ou annoncer l’irréversible demandent le respect d’une déontologie exigeante et protectrice à la fois du médecin et de son patient.

Dans un article publié en avril 2020, La Revue du Praticien revenait sur les questions essentielles en la matière : pourquoi et comment informer ? qui prouve quoi et par quels moyens ?

C’est à lire dans : Paley-Vincent C, Boudet-Gizardin N. Responsabilité médicale : quelles traces garder de l’action médicale ? Rev Prat 2020;70;371-4.

L. M. A., La Revue du Praticien