Le ruxolitinib est un inhibiteur des Janus kinases 1 et 2. Dans cet essai de phase II, 157 patients atteints de vitiligo (âge moyen 48 ans, 54 % de femmes) ont été inclus, et randomisés pour recevoir une pommade contenant le ruxolitinib à différentes concentrations (1,5 % 2 fois par jour, 1,5 % 1 fois par jour, 0,5 % 1 fois par jour, ou 0,15 % 1fois par jour) ou une pommade équivalente mais sans ruxolitinib (groupe placebo). Les patients devaient avoir une dépigmentation d’au moins 0,5 % de la peau du côté facial et 3 % du côté dorsal. Le traitement était appliqué sur une surface ne dépassant pas 20 % de la surface corporelle, pendant 24 semaines. Le critère principal de jugement était le pourcentage de patients ayant une amélioration d’au moins 50 % du score F-VASI ( facial vitiligo area scoring index ) à 24 semaines. Il existait un bénéfice des pommades contenant le ruxolitinib, pour tous les dosages, les plus significatifs pour les dosages à 1,5 % avec 45 % et 50 % de patients améliorés d’au moins 50 % pour deux applications par jour et une application par jour respectivement, contre 3 % dans le groupe placebo. L’effet indésirable le plus fréquent était le prurit au site d’application, y compris avec le placebo.
Étude financée par le laboratoire Incyte Biosciences.
Lancet 2020;396:110-20. Rosmarin D, Pandya AG, Lebwohl M, et al. Ruxolitinib cream for treatment of vitiligo: a randomised, controlled, phase 2 trial. PMID : 32653055