Dans chaque œil, 6 muscles oculomoteurs travaillent de façon coordonnée afin de maintenir le parallélisme des 2 axes visuels.
Si ce système est défaillant, survient un strabisme (4 % de la population) : convergent ou ésotropie (globe dévié en interne) ; divergent ou exotropie (dévié en externe).
Si l’objectif chez l’enfant est le développement optimal de la vision, la fonction visuelle est peu modulable chez l’adulte.
Devant tout strabisme acquis d’apparition brutale ou progressive : éliminer une urgence neurologique.
Stratégie globale : soulager une éventuelle diplopie dans les formes acquises ou décompensées et atténuer les désagréments psychosociaux, parfois majeurs.1
Si ce système est défaillant, survient un strabisme (4 % de la population) : convergent ou ésotropie (globe dévié en interne) ; divergent ou exotropie (dévié en externe).
Si l’objectif chez l’enfant est le développement optimal de la vision, la fonction visuelle est peu modulable chez l’adulte.
Devant tout strabisme acquis d’apparition brutale ou progressive : éliminer une urgence neurologique.
Stratégie globale : soulager une éventuelle diplopie dans les formes acquises ou décompensées et atténuer les désagréments psychosociaux, parfois majeurs.1
Strabisme acquis
À rechercher toujours, en raison de sa potentielle sévérité.
À l’interrogatoire, questionner le patient sur :
– ancienneté du trouble ;
– mode d’apparition (brutal ou progressif) ;
– antécédents généraux médicochirurgicaux et ophtalmologiques ;
– port de lunettes dans ou depuis l’enfance ;
– amblyopie déjà connue ;
– toutes notions de chirurgie, traumatisme ou pathologie oculaire antérieure.
Symptômes d’alerte :
–douleurs à l’oculomotricité ;
– céphalées ;
– diplopie binoculaire ;
– baisse d’acuité visuelle ;
– rougeur oculaire.
Examen clinique : tester les réflexes photomoteurs et la motilité oculaire. Compléter par inspection à la lampe à fente et fond d’œil (ophtalmologue). On essaie de mettre en évidence une paralysie oculomotrice dont la systématisation oriente le diagnostic.
Le test de Lancaster objective la limitation (fig. 1 ).
Principales causes :
– paralysies oculomotrices d’origine neurologique (III : rupture d’anévrisme de la communicante postérieure et VI : atteinte microvasculaire dans un contexte de diabète déséquilibré, hypertension intracranienne) ou post-traumatique (IV : traumatisme crânien) ;
– strabismes divergents consécutifs à la perte de la fonction visuelle sur un œil : post-traumatique après décollement de rétine non résolu par la chirurgie ou cause infectieuse (abcès de cornée grave, endophtalmie…) ;
– troubles oculomoteurs liés aux orbitopathies dysthyroïdiennes (occasionnant plutôt des déviations verticales) ou aux myasthénies (fluctuant dans le temps, mal systématisés et ne correspondant pas au territoire d’un nerf oculomoteur).
À l’interrogatoire, questionner le patient sur :
– ancienneté du trouble ;
– mode d’apparition (brutal ou progressif) ;
– antécédents généraux médicochirurgicaux et ophtalmologiques ;
– port de lunettes dans ou depuis l’enfance ;
– amblyopie déjà connue ;
– toutes notions de chirurgie, traumatisme ou pathologie oculaire antérieure.
Symptômes d’alerte :
–douleurs à l’oculomotricité ;
– céphalées ;
– diplopie binoculaire ;
– baisse d’acuité visuelle ;
– rougeur oculaire.
Examen clinique : tester les réflexes photomoteurs et la motilité oculaire. Compléter par inspection à la lampe à fente et fond d’œil (ophtalmologue). On essaie de mettre en évidence une paralysie oculomotrice dont la systématisation oriente le diagnostic.
Le test de Lancaster objective la limitation (
Principales causes :
– paralysies oculomotrices d’origine neurologique (III : rupture d’anévrisme de la communicante postérieure et VI : atteinte microvasculaire dans un contexte de diabète déséquilibré, hypertension intracranienne) ou post-traumatique (IV : traumatisme crânien) ;
– strabismes divergents consécutifs à la perte de la fonction visuelle sur un œil : post-traumatique après décollement de rétine non résolu par la chirurgie ou cause infectieuse (abcès de cornée grave, endophtalmie…) ;
– troubles oculomoteurs liés aux orbitopathies dysthyroïdiennes (occasionnant plutôt des déviations verticales) ou aux myasthénies (fluctuant dans le temps, mal systématisés et ne correspondant pas au territoire d’un nerf oculomoteur).
Strabisme depuis l’enfance
Dans environ 50 % des cas, notion de déviation oculaire ancienne.2
Contrairement aux formes acquises : motilité oculaire et réflexes photomoteurs généralement normaux.
On distingue schématiquement les strabismes « négligés » de ceux déjà corrigés.
Patients déjà traités :
– portent souvent une correction optique pour des troubles réfractifs importants ;
– enfants, ont rééduqué leur amblyopie avec plus ou moins de succès et ont été opérés une ou plusieurs fois ;
– avec le temps, la déviation peut réapparaître à distance de la chirurgie ou s’inverse si le geste opératoire a engendré une sur-correction.
Si strabisme « négligé », 2 cas de figure :
– aucune prise en charge depuis l’enfance : amblyopie et vision binoculaire faisant défaut ;
– forme initialement de faible ampleur, longtemps compensée ; puis s’intensifie, notamment au début de la presbytie. Pas d’amblyopie mais asthénopie (fatigue oculaire), difficulté à la lecture et diplopie.
Contrairement aux formes acquises : motilité oculaire et réflexes photomoteurs généralement normaux.
On distingue schématiquement les strabismes « négligés » de ceux déjà corrigés.
Patients déjà traités :
– portent souvent une correction optique pour des troubles réfractifs importants ;
– enfants, ont rééduqué leur amblyopie avec plus ou moins de succès et ont été opérés une ou plusieurs fois ;
– avec le temps, la déviation peut réapparaître à distance de la chirurgie ou s’inverse si le geste opératoire a engendré une sur-correction.
Si strabisme « négligé », 2 cas de figure :
– aucune prise en charge depuis l’enfance : amblyopie et vision binoculaire faisant défaut ;
– forme initialement de faible ampleur, longtemps compensée ; puis s’intensifie, notamment au début de la presbytie. Pas d’amblyopie mais asthénopie (fatigue oculaire), difficulté à la lecture et diplopie.
Prise en charge
Éliminer une urgence neurologique car le pronostic vital peut être engagé (par exemple, paralysie du III sur rupture d’anévrisme).
Si trouble systémique lié (dysthyroïdie, myasthénie…) : prise en charge spécialisée.
Sur le plan purement visuel : tous les patients doivent bénéficier d’une correction optique adaptée à leur besoin réfractif.
Rééducation orthoptique : peu indiquée chez l’adulte ; laissée à l’appréciation du spécialiste.
En cas de diplopie, traitements médicaux en première intention :
– occlusion d’un œil ;
– filtres collants sur le verre de lunettes ; – prismes : montages optiques collés ou intégrés au verre de lunettes ; servent à diffracter la lumière incidente afin de compenser la diplopie ; prescrits par le spécialiste.3
Pour les déviations marquées, sources de gêne au quotidien, une chirurgie oculomotrice (fig. 2 ), indispensable, car réparatrice :
– réduit la fatigabilité ;
– restaure la vision binoculaire ;
– améliore le champ de vision ;
– procure un bénéfice psychosocial important.4
Si trouble systémique lié (dysthyroïdie, myasthénie…) : prise en charge spécialisée.
Sur le plan purement visuel : tous les patients doivent bénéficier d’une correction optique adaptée à leur besoin réfractif.
Rééducation orthoptique : peu indiquée chez l’adulte ; laissée à l’appréciation du spécialiste.
En cas de diplopie, traitements médicaux en première intention :
– occlusion d’un œil ;
– filtres collants sur le verre de lunettes ; – prismes : montages optiques collés ou intégrés au verre de lunettes ; servent à diffracter la lumière incidente afin de compenser la diplopie ; prescrits par le spécialiste.3
Pour les déviations marquées, sources de gêne au quotidien, une chirurgie oculomotrice (
– réduit la fatigabilité ;
– restaure la vision binoculaire ;
– améliore le champ de vision ;
– procure un bénéfice psychosocial important.4
Références
1. Coats DK, Paysse EA, Towler AJ, Dipboye RL. Impact of large angle horizontal strabismus on ability to obtain employment. Ophtalmology 2000;107:402-5.
2. Péchereau A, Denis D, Speeg-Schatz C. Rapport de la SFO. Strabisme; 2013.
3. Beauchamp GR, Black BC, Coats DK, et al. The management of strabismus in adults-I. Clinical characteristics and treatment. J AAPOS 2003;7:233-40.
4. Hatt SR, Leske DA, Liebermann L, Holmes JM. Changes in health-related quality of life 1 year following strabismus surgery. Am J Ophtalmol 2012;153:614-9.
2. Péchereau A, Denis D, Speeg-Schatz C. Rapport de la SFO. Strabisme; 2013.
3. Beauchamp GR, Black BC, Coats DK, et al. The management of strabismus in adults-I. Clinical characteristics and treatment. J AAPOS 2003;7:233-40.
4. Hatt SR, Leske DA, Liebermann L, Holmes JM. Changes in health-related quality of life 1 year following strabismus surgery. Am J Ophtalmol 2012;153:614-9.