En effet, la HAS est revenue sur l’idée selon laquelle le résultat du test sur le prélèvement nasopharyngé était la référence (une erreur conduisant à considérer que la valeur prédictive positive de la salive était mauvaise, car les positifs sur la salive et négatifs sur le prélèvement nasopharyngé étaient considérés comme faux positifs). Considérant ceci, elle a établi la perte de sensibilité des tests salivaires par rapport aux nasopharyngés entre 2 et 11 %, en population symptomatique et asymptomatique – ce qu’elle a considéré acceptable, compte tenu notamment de la plus grande faisabilité du prélèvement salivaire. Elle a également levé l’obligation de contrôler par PCR les résultats positifs issus des test salivaires RT-LAMP (type EasyCov).
Malgré ces résultats positifs, la HAS évoque quelques contraintes. L’analyse des échantillons salivaires a quelques spécificités : elle requiert une étape supplémentaire (avant le traitement des échantillons) et le calibrage des machines RT-PCR n’est pas le même que pour l’analyse d’un échantillon nasopharyngé. Il n’est donc pas possible de traiter en même temps et sur le même automate des prélèvements salivaires et nasopharyngés, complexifiant ainsi la gestion des échantillons au niveau des laboratoires de biologie médicale.
La HAS amorce la réévaluation des tests RT-PCR salivaires à la lumière de nouvelles données. Communiqué de presse du 23 janvier 2021.
L.M.A., La Revue du Praticien