Dans un contexte où l’utilisation du tramadol augmente pour traiter des douleurs non cancéreuses, les auteurs ont mené une étude rétrospective sur cohorte, en Catalogne, sur une base de données de médecine générale couvrant environ 80 % de la population de cette région, soit environ 6 millions de personnes. Pendant la période 2007-2017, les sujets ayant une première prescription de tramadol ont été appariés, par score de propension, à des sujets ayant une première prescription de codéine, ce qui a permis de constituer 184 480 paires, dont l’âge moyen était de 53 ans, avec 57 % de femmes. Au cours de l’année suivant la prescription, un risque supérieur de mortalité (hazard ratio [HR] : 2,31 ; intervalle de confiance [IC] : 2,08-2,56), d’événement cardiovasculaire (HR : 1,15 ; IC : 1,07-1,27) et de fractures (HR :1,5 ; IC : 1,3-1,65) a été observé sous tramadol. En revanche, aucune différence n’a été rapportée quant aux chutes, aux épisodes confusionnels ou à la dépendance aux opiacés.Sébastien Rivière, hôpital Saint-Antoine, AP-HP, Paris.
S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.