La greffe rénale à partir de donneur vivant est une priorité du Plan greffe, 16 % des greffes rénales étant actuellement réalisées selon cette modalité. Le 3e Plan greffe a tracé les orientations fortes avec un doublement de l’activité de greffe rénale donneur vivant d’ici fin 2021. La baisse significative de l’ac­tivité donneur vivant constatée en 2018 a conduit à identifier les freins à cette activité (complexité du processus, charge de travail) et à souligner la nécessité d’une information large du public et d’une formation du corps médical ou paramédical sur ses avantages. 

Favoriser les bonnes pratiques est néces­saire ; cela suppose des recommandations concernant l’inscription si possible préemp­tive en liste d’attente pour transplantation rénale, la mise en place des réunions de concertation pluridisciplinaires à distance entre tous les acteurs, l’éventuel développe­ment du don croisé actuellement assujetti à des contraintes logistiques et réglemen­taires.

Une réflexion sur les modalités d’une orga­nisation optimale est en cours : la notion de centre expert et une organisation logis­tique lourde font émerger la nécessité de renforcer certains centres en termes de moyens dédiés spécifiques. Il est important pour assurer la confiance et la sécurité des patients de mieux assurer le suivi des donneurs vivants sur le long terme.

Olivier Bastien, Agence de la biomédecine, Paris 

22 octobre 2019