Vaccination contre le Covid- 19 : injecter le rappel dans le bras controlatéral pour plus d’efficacité

Des chercheurs américains ont monté un protocole visant à déterminer si le bras choisi pour l’administration de la deuxième dose du vaccin à ARNm (Comirnaty) – controlatéral ou ipsilatéral par rapport à la première dose – avait un retentissement sur la réponse immunitaire acquise contre le virus SARS-CoV- 2.Au total, 2 016 participants ont été recrutés dans une cohorte observationnelle ; 958 ont consenti à l’inclusion dans l’étude, dont 947 séronégatifs au recrutement (âge moyen : 44,5 ans ; écart interquartile : 19 ans ; 73 % de femmes). Dans ce groupe, 507 personnes ont reçu la deuxième dose dans le bras ipsilatéral et 440 dans le bras controlatéral. Les deux groupes avaient des caractéristiques démographiques similaires et les mêmes intervalles entre vaccination et prélèvement : peu après la deuxième dose, une première visite avec prélèvement sanguin a eu lieu (940 participants) ; juste avant une troisième dose, un deuxième prélèvement sanguin a été réalisé (636 personnes), puis à nouveau plusieurs mois après la troisième dose (317 participants). Les chercheurs ont analysé la présence dans le sérum d’anticorps antiprotéine Spike, antidomaine RBD, antinucléocapside et antisouches du virus (mutation D614G ou Omicron).L’injection dans le bras controlatéral a été associée à une concentration plus élevée d’anticorps antidomaine RBD, qui a été multipliée par 1,2 lors de la première analyse et par 1,4 lors de la dernière analyse, quatorze mois après la deuxième dose. Les résultats étaient similaires pour la concentration en anticorps antiprotéine Spike.Comment expliquer ce phénomène ? Cet effet pourrait être lié à l’élargissement de la population de lymphocytes impliqués dans la réponse immune lorsque les sites d’introduction de l’antigène sont diversifiés. Il serait intéressant d’étudier si cet effet concerne tous les vaccins et tous les groupes de population, en particulier les enfants.