Lundi 18 janvier commence la vaccination des personnes de plus de 75 ans (hors Ehpad) et de celles atteintes de pathologies à haut risque (cancer, maladie rénale chronique sévère,…). 
Selon les annonces du ministère des Solidarités et de la Santé, les dispositifs de prise de rendez-vous à cet effet sont accessibles à partir du vendredi 15 janvier à 8h. Le ministère rappelle que la vaccination aura lieu dans les centres dédiés, mis en place sur tout le territoire, mais que les patients pourront, bien entendu, continuer à demander conseil à leur médecin traitant. 

 

La prise de rendez-vous peut se faire : 

– par téléphone les personnes éligibles sont invitées à se renseigner localement, auprès de leur médecin traitant, pharmacien, mairie, etc., afin d’obtenir les coordonnées du centre de vaccination le plus proche ; 

– sur internet, en se rendant sur le site www.sante.fr : l’internaute sera dirigé vers la fiche du centre de vaccination le plus proche de chez lui, qui lui permettra d’accéder à la plateforme de rendez-vous en ligne dédiée à ce centre.

Les personnes qui ne seraient pas à l’aise avec l’outil numérique peuvent se faire accompagner dans cette démarche en ligne par leurs enfants, petits-enfants, proches et aidants, ou contacter le numéro vert national 0800 009 110 (ouvert tous les jours de 6h à 22h) pour être redirigés vers le standard téléphonique du centre le plus proche, ou obtenir un accompagnement à la prise de rendez-vous. 

Pour rappel, conformément à l’avis de la HAS du 17 décembre, qui préconisait une ouverture du périmètre des vaccinations prioritaires, les personnes éligibles à la vaccination dans cette phase 2, outre celles de plus de 75 ans, sont celles ayant une pathologie qui les expose à un très haut risque* de développer une forme grave de Covid-19, disposant d’une ordonnance médicale pour se faire vacciner prioritairement, à savoir :

cancer et maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie ; 

maladies rénales chroniques sévères (dont patients dialysés) ; 

* patients transplantés d’organes solideset transplantées par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques ; 

poly-pathologies chroniques, avec au moins deux insuffisances d’organes ; 

* certaines maladies rares (la liste est disponible sur le site du ministère de la santé) ;

trisomie 21

Environ 800 000 personnes seraient concernées (sans compter celles de 75 ans et plus). Selon les annonces d’Olivier Véran de la semaine dernière, « cette vaccination sera progressive, elle prendra plusieurs semaines au fur et à mesure que les laboratoires (…) fourniront les doses de vaccin ».

Ces patients s’ajoutent aux personnes suivantes, dont la vaccination a déjà commencé en première phase :

– résidents d’Ehpad et d’unités de soins de longue durée (vaccinés directement dans les établissements) ; 

– personnes âgées séjournant dans les établissements de santé et en services de soins de suites et de réadaptation ; 

– personnes âgées hébergées en résidences autonomie, résidences services et autres lieux de vie spécialisés, ainsi que dans les foyers de travailleurs migrants ; 

– personnes en situation de handicap vulnérables hébergées en maisons d’accueil spécialisées et foyers d’accueils médicalisés ;

– professionnels de santé (et autres professionnels des établissements de santé et des établissements médico-sociaux intervenant auprès de personnes vulnérables, y compris les professionnels libéraux, les aides à domicile intervenant auprès de personnes âgées et handicapées vulnérables et les sapeurs-pompiers), lorsqu’ils ont plus de 50 ans et/ou des comorbidités**.

**à savoir :

obésité (IMC > 30), particulièrement chez les plus jeunes 

BPCO et insuffisance respiratoire

hypertension artérielle compliquée

insuffisance cardiaque

diabète (de types 1 et 2)

insuffisance rénale chronique

cancers et maladies hématologiques malignes (actifs et de moins de 3 ans)

transplantation d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques 

trisomie 21

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L.M.A., La Revue du Praticien

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