L’arthrose métabolique : une maladie du sujet gras ?
Les patients obèses font plus d'arthrose digitale ! Forts de ce constat, les scientifiques ont creusé les liens systémiques entre obésité et articulation, aboutissant au concept d'arthrose métabolique. Remisez votre ancienne conception de l’arthrose ! Aujourd’hui on décrit 4 phénotypes cliniques selon le ou les facteurs de risque impliqués (génétique, traumatique, mécanique, sénescence, inflammation). L’arthrose métabolique est le plus récent d’entre eux. Chez l’obèse, l’excès de contraintes mécaniques sur les articulations portantes (pourvoyeur de gonarthrose mais aussi de coxarthrose) est un facteur bien connu. Ces patients font également 2 fois plus d'arthrose digitale. En cause : la production endocrine par le tissu adipeux viscéral de médiateurs inflammatoires comme le tumor necrosis factor (TNF) ou les adipokines. Cette inflammation de bas grade locale détruirait le cartilage. Chez les sujets en simple surpoids androïde ayant un syndrome métabolique, le risque d’arthrose du genou et des mains est également accru, et ce indépendamment du poids. Chez les diabétiques, le stress oxydant induit par l’hyperglycémie chronique, l’insulinorésistance des tissus articulaires et le rôle délétère des LDL oxydés sont autant de paramètres à l’origine d’une arthrose métabolique
Courties A. Une arthrose ou des arthroses? Rev Prat 2019;69(5):502-4
Remisez votre ancienne conception de l’arthrose ! Aujourd’hui on décrit 4 phénotypes cliniques selon le ou les facteurs de risque impliqués (génétique, traumatique, mécanique, sénescence, inflammation). L’arthrose métabolique est le plus récent d’entre eux.
Chez l’obèse, l’excès de contraintes mécaniques sur les articulations portantes (pourvoyeur de gonarthrose mais aussi de coxarthrose) est un facteur bien connu. Ces patients font également 2 fois plus d'arthrose digitale. En cause : la production endocrine par le tissu adipeux viscéral de médiateurs inflammatoires comme le tumor necrosis factor (TNF) ou les adipokines. Cette inflammation de bas grade locale détruirait le cartilage. Chez les sujets en simple surpoids androïde ayant un syndrome métabolique, le risque d’arthrose du genou et des mains est également accru, et ce indépendamment du poids.
Chez les diabétiques, le stress oxydant induit par l’hyperglycémie chronique, l’insulinorésistance des tissus articulaires et le rôle délétère des LDL oxydés sont autant de paramètres à l’origine d’une arthrose métabolique