1 La faible activité physique et la sédentarité sont des éléments indépendants et additifs de risque de survenue de pathologies chroniques : cardiovasculaires, métaboliques de type obésité-­diabète de type 2, certains cancers et insuffisance respiratoire.
2 En prévention primaire de la très grande majorité des pathologies chroniques et des principaux facteurs de risque intermédiaires (dyslipidémies, hypertension artérielle, surpoids et obésité, etc.), activité physique et lutte contre la sédentarité doivent être associées à tous les âges de la vie.
3 En prévention tertiaire, activité physique et réduction de la sédentarité contribuent à diminuer la mortalité d’origine cardiovasculaire, et le risque de réhospitalisation.
4 Activité physique et réduction de la sédentarité en prévention tertiaire des cancers du sein, du côlon et de la prostate améliorent la survie, diminuent le risque d’événements carcinologiques ­(récidive, second cancer), réduisent la fatigue liée aux cancers et améliorent la qualité de vie.
5 L’activité physique régulière améliore l’équilibre glycémique des diabétiques de type 2 et réduit les comorbidités associées (micro-angiopathies, pathologies cardiovasculaires, etc.).
6 L’ordonnance de prescription d’activité physique et sportive s’adresse à des porteurs de pathologies chroniques avec un but de prise en charge thérapeutique et de prévention des complications ; elle doit être personnalisée et associée à des conseils de lutte quotidienne contre la sédentarité.
7 L’ordonnance de prescription d’activité physique est rédigée dans le cadre d’une consultation dont l’objectif est d’adapter l’activité physique à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient. Il s’agit donc d’un véritable acte médical.
8 La prescription d’activité physique doit ­préciser :
– le type d’activité physique (endurance cardio­respiratoire, renforcement musculaire, exercices de souplesse, d’équilibre, de « santé osseuse ») ;
– l’intensité de la pratique, modérée ou élevée ;
– la fréquence hebdomadaire des séances ;
– la durée des séances.
9 Pour la prise en charge, les patients doivent être adressés à des professionnels formés à l’activité physique adaptée avec qui le médecin prescripteur reste en relation afin d’assurer un suivi de tolérance et d’observance.
10 En conclusion, les recommandations en ­activité physique pour la population générale doivent insister sur :
– la réduction de la sédentarité, en transférant du temps passé en position assise ou couchée en temps d’activités de faible intensité (debout, marche lente, etc.) ;
– la promotion de l’activité physique quotidienne ; déplacements actifs (marche, vélo), activités de ­loisir de jardinage, de bricolage, etc. ;
– l’encadrement et la supervision d’exercices ou d’activités sportives adaptées par des profes­sionnels formés. Ces activités ont pour objectifs de développer les capacités cardiorespiratoires, les fonctions musculaires, et d’améliorer la souplesse et l’équilibre.