Entre 2007 et 2015, à partir des données du Système national des données de santé (SNDS) une étude de cohorte française a été menée sur la population des femmes âgées de 7 à 70 ans sans antécédent de méningiome ou d’autre tumeur bénigne cérébrale. Deux groupes ont été constitués : femmes exposées (ayant reçu une dose cumulée d’au moins 3 g au cours des six premiers mois, soit 139 222 participantes) et très faiblement exposées (groupe témoin, ayant reçu une dose cumulée de moins de 3 g, soit 114 555 participantes). Le critère d’évaluation était la nécessité d’une chirurgie ou d’une radiothérapie pour méningiome, qui était plus fréquente chez les patientes exposées, avec une incidence de 23,8 pour 100 000 personnes-années, contre 4,5 pour 100 000 personnes-années dans le groupe contrôle. Après 1 an d’arrêt du traitement ce surrisque diminuait nettement mais restait significatif. Une analyse complémentaire a été menée chez des participants transgenres et a montré un risque élevé de méningiome avec une incidence de 20,7 pour 100 000 personnes-années.

S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.

BMJ. 2021 Feb 3;372:n37. doi: 10.1136/bmj.n37. Weill A, Nguyen P, Labidi M, et al. Use of high dose cyproterone acetate and risk of intracranial meningioma in women: cohort study. PMID : 33536184.