L’anémie recouvre un ensemble de situations pathologiques diverses qui concourent à une baisse de l’hémoglobine en dessous de seuils qui sont variables selon l’âge et le sexe. Le bilan étiologique est primordial et est orienté par les caractéristiques de l’anémie. Ainsi une anémie microcytaire doit faire rechercher une inflammation chronique ou une carence martiale. Par ailleurs, les anémies normomacrocytaires sont réparties en fonction de leur capacité de régénération (réticulocytes > 150 g/L). En cas d’anémie normomacrocytaire arégénérative, l’étiologie est principalement centrale, avec un défaut de production des hématies. Ainsi, après avoir éliminé des causes simples (telles que l’insuffisance rénale chronique, l’hypothyroïdie et l’anémie inflammatoire débutante), il faut systématiquement réaliser un myélogramme afin de préciser l’étiologie. Les anémies normomacrocytaires régénératives sont principalement secondaires à une destruction anormale des hématies en périphérie (hémolyse). Les anémies hémolytiques peuvent être corpusculaires, dues à un défaut intrinsèque aux hématies (déficit enzymatique, anomalie de la membrane ou hémoglobinopathie), ou extracorpusculaires. Ce cadre est dominé par les anémies hémolytiques auto-immunes pour lesquelles la priorité est de déterminer le type d’anticorps responsables (test de Coombs) afin d’orienter le bilan étiologique. Il est important de toujours éliminer une micro-­angiopathie thrombo­tique en cas d’anémie et/ou de thrombopénie associée.
La prise en charge des anémies est avant tout celle de leur étiologie. Par ailleurs, en cas de mauvaise tolérance, des trans­fusions peuvent être réalisées. Il est donc important de réaliser un bilan prétransfusionnel systématiquement.