L’IRM est la modalité d’imagerie recommandée car elle permet de montrer les zones ischémiques et/ou hémorragiques de façon fiable et rapide après leur constitution et de préciser leur étendue. Les séquences vasculaires évaluent, sans utilisation systématique de produit de contraste, la présence d’anomalies artérielles ou veineuses associées. Malgré ces progrès en imagerie, certains diagnostics différentiels, en particulier avec des lésions d’encéphalopathie anoxo-ischémique, restent délicats à poser, nécessitent une confrontation de l’ensemble des données cliniques et paracliniques et des discussions multidisciplinaires. Les modifications définissant les différentes phases évolutives précoces des lésions apparaissent dans des délais de 5 à 10 jours, expliquant que la datation de survenue des événements ne puisse pas être plus précise. L’IRM est donc un outil précieux pour aider les cliniciens dans la prise en charge des nouveau-nés en cas de suspicion d’AVC. De nombreuses interrogations, en particulier sur la cause des accidents ischémiques artériels, persistent. Un accès facilité aux machines et une durée plus courte d’examen, permettant une répétition précoce des IRM, pourront peut-être répondre à certaines de ces questions.

Béatrice Husson, radio-diagnostic et imagerie médicale, Paris Kremlin-Bicêtre, AP-HP

9 février 2021