Sondage intermittent propre : méthode de référence de drainage des urines, largement répandue, en cas de rétention urinaire ou de vidange incomplète, quelle que soit l’étiologie.1
Objectif : assurer une vidange complète, pluriquotidienne de la vessie par l’introduction d’une sonde via l’urètre.
Transitoire ou définitif.
Objectif : assurer une vidange complète, pluriquotidienne de la vessie par l’introduction d’une sonde via l’urètre.
Transitoire ou définitif.
Apprentissage de la technique
Au sein d’un service d’urologie spécialisé lors d’une consultation, d’une hospitalisation de jour ou de semaine.
À maîtriser en position assise ou couchée, afin d’être autonome quels que soit la situation ou le lieu (toilettes publiques, travail, domicile).
Selon l’expérience de l’équipe médicale : choix du type de sonde le plus adapté au patient.2
Outre l’acquisition de la technique, le sujet doit comprendre sa pathologie, les objectifs et les bénéfices de l’autosondage (importance de l’éducation).
Comment faire en pratique ?
Autosondage propre mais non stérile (sans gant stérile ni produit antiseptique).
Lavage des mains à l’eau et au savon.
En position debout, assise ou couchée, toilette méatique – encore une fois propre mais non stérile – avec des lingettes classiques sans alcool.
Chez l’adulte, utiliser des sondes Charrière 12 ou 14 (1 Ch = 1/3 mm). Bon calibre permettant un débit d’évacuation urinaire satisfaisant. Sondes à usage unique : à retirer avec douceur et jeter après chaque utilisation.
La femme repère son méat urétral au doigt ou à l’aide un miroir placé sur la jambe et maintenu par un élastique. En cas de sensibilité urétrale conservée et/ou de difficulté de sondage, privilégier des sondes lubrifiées.
Chez l’homme, préférer les sondes autolubrifiées, hydrophiles pour prévenir les traumatismes de l’urètre.
Au minimum : 4 autosondages quotidiens (idéalement 6) pour minimiser le risque d’infection urinaire +++ et « protéger » le haut appareil.
Maintenir une diurèse d’au moins 1,5 L par jour est indispensable. Si trop faible ou urine stagnant longtemps dans la vessie : colonisation bactérienne et risque d’infection urinaire.
Lavage des mains à l’eau et au savon.
En position debout, assise ou couchée, toilette méatique – encore une fois propre mais non stérile – avec des lingettes classiques sans alcool.
Chez l’adulte, utiliser des sondes Charrière 12 ou 14 (1 Ch = 1/3 mm). Bon calibre permettant un débit d’évacuation urinaire satisfaisant. Sondes à usage unique : à retirer avec douceur et jeter après chaque utilisation.
La femme repère son méat urétral au doigt ou à l’aide un miroir placé sur la jambe et maintenu par un élastique. En cas de sensibilité urétrale conservée et/ou de difficulté de sondage, privilégier des sondes lubrifiées.
Chez l’homme, préférer les sondes autolubrifiées, hydrophiles pour prévenir les traumatismes de l’urètre.
Au minimum : 4 autosondages quotidiens (idéalement 6) pour minimiser le risque d’infection urinaire +++ et « protéger » le haut appareil.
Maintenir une diurèse d’au moins 1,5 L par jour est indispensable. Si trop faible ou urine stagnant longtemps dans la vessie : colonisation bactérienne et risque d’infection urinaire.
Aptitudes nécessaires
Important : s’assurer des capacités du patient à réaliser le geste et observer son traitement, la vidange régulière et complète étant indispensable.
Âge et sexe ne sont pas des facteurs limitants.
Sensibilité et dextérité manuelle doivent être suffisantes (préparation du matériel, manipulation de la sonde, insertion urétrale, vidange vésicale).
Une spasticité des membres inférieurs trop importante peut rendre le geste difficile (écartement des jambes réduit).
Limites anatomiques : surcharge pondérale, urètre hypospade, déformation du rachis ou verge enfouie.
Indications
Pendant longtemps : rétention d’urine.
En pratique : nombreuses indications.4
Trouble,que, responsables d’une hypocontractilité vésicale ou d’un obstacle sous-vésical : blessés médullaires, tumeur sacrée, spina bifida ; sclérose en plaques ; syndrome de la queue de cheval ; neuropathie périphérique (diabétique notamment).
Vessies hypocontractiles secondaires à une atteinte du muscle vésical (« vessie claquée ») après distension excessive et prolongée. Situation souvent transitoire le temps de la récupération du muscle vésical.
Obstacles sous-vésicaux : hypertrophie bénigne de la prostate par exemple.
Fibromes, endométriose, chirurgie pelvienne élargie ou proctologique ou pour incontinence urinaire chez la femme (obstruction sous-vésicale temporaire).
Fécalome, fissure anale (inhibition de toute contractilité vésicale par des mécanismes réflexes).
Origine iatrogène : anticholinergiques, neuroleptiques, morphiniques…
Pathologies psychiatriques.
Complications
Infections urinaires basses, favorisées par une mauvaise hygiène des mains ; toilette locale ou hydratation insuffisantes.3
Pas d’ECBU systématique car risque de traiter des colonisations non symptomatiques.
Antibiotique (7 jours) : uniquement si infection urinaire symptomatique, authentifiée par ECBU (pas de traitement minute).
Si infection récidivante, éliminer une cause urologique (lithiase, tumeur de vessie).
Pyélonéphrites : complications des précédentes. Prolonger l’antibiothérapie 14 jours (21 jours en cas d’uropathie associée ou d’immunodépression). Quinolone (p.ex. ofloxacine 200 mg matin et soir) ou cotrimoxazole (800 mg matin et soir).
Complications locales : irritations transitoires en début d’expérience, hématurie, fausses routes, voire sténoses urétrales (rares).
Le plus souvent par mauvaise éducation et/ou matériel non adapté (sondes non lubrifiées).
Dans ce cas, ne pas hésiter à réadresser le patient à son centre référent qui lui enseignera à nouveau la technique.
Âge et sexe ne sont pas des facteurs limitants.
Sensibilité et dextérité manuelle doivent être suffisantes (préparation du matériel, manipulation de la sonde, insertion urétrale, vidange vésicale).
Une spasticité des membres inférieurs trop importante peut rendre le geste difficile (écartement des jambes réduit).
Limites anatomiques : surcharge pondérale, urètre hypospade, déformation du rachis ou verge enfouie.
Pendant longtemps : rétention d’urine.
En pratique : nombreuses indications.4
Trouble,que, responsables d’une hypocontractilité vésicale ou d’un obstacle sous-vésical : blessés médullaires, tumeur sacrée, spina bifida ; sclérose en plaques ; syndrome de la queue de cheval ; neuropathie périphérique (diabétique notamment).
Vessies hypocontractiles secondaires à une atteinte du muscle vésical (« vessie claquée ») après distension excessive et prolongée. Situation souvent transitoire le temps de la récupération du muscle vésical.
Obstacles sous-vésicaux : hypertrophie bénigne de la prostate par exemple.
Fibromes, endométriose, chirurgie pelvienne élargie ou proctologique ou pour incontinence urinaire chez la femme (obstruction sous-vésicale temporaire).
Fécalome, fissure anale (inhibition de toute contractilité vésicale par des mécanismes réflexes).
Origine iatrogène : anticholinergiques, neuroleptiques, morphiniques…
Pathologies psychiatriques.
Infections urinaires basses, favorisées par une mauvaise hygiène des mains ; toilette locale ou hydratation insuffisantes.3
Pas d’ECBU systématique car risque de traiter des colonisations non symptomatiques.
Antibiotique (7 jours) : uniquement si infection urinaire symptomatique, authentifiée par ECBU (pas de traitement minute).
Si infection récidivante, éliminer une cause urologique (lithiase, tumeur de vessie).
Pyélonéphrites : complications des précédentes. Prolonger l’antibiothérapie 14 jours (21 jours en cas d’uropathie associée ou d’immunodépression). Quinolone (p.ex. ofloxacine 200 mg matin et soir) ou cotrimoxazole (800 mg matin et soir).
Complications locales : irritations transitoires en début d’expérience, hématurie, fausses routes, voire sténoses urétrales (rares).
Le plus souvent par mauvaise éducation et/ou matériel non adapté (sondes non lubrifiées).
Dans ce cas, ne pas hésiter à réadresser le patient à son centre référent qui lui enseignera à nouveau la technique.
Références
1. Raibaut P, Terrier A, Jacq C, Hubeaux K, Sheikh Ismaël S, Amarenco G. Intérêt de l’auto-sondage en cas de rétention urinaire. Prog Urol 2008;18:F29-34.
2. AFU, GENULF, SIFUD-PP. Auto-sondage urinaire. Fiche Info-Patient.
3. Bakke A, Digranes A, Høisaeter PA. Physical predictors of infection in patients treated with clean intermittent catheterization: a prospective 7-year study. Br J Urol 1997;79:85-90.
4. Gamé X. Les autosondages : pour quels patients ? Prog Urol 2009;19:885-9.
2. AFU, GENULF, SIFUD-PP. Auto-sondage urinaire. Fiche Info-Patient.
3. Bakke A, Digranes A, Høisaeter PA. Physical predictors of infection in patients treated with clean intermittent catheterization: a prospective 7-year study. Br J Urol 1997;79:85-90.
4. Gamé X. Les autosondages : pour quels patients ? Prog Urol 2009;19:885-9.