Le mélanome est une tumeur maligne à fort potentiel métastatique. Il apparaît le plus souvent de novo, mais toute modification d’un nævus préexistant doit alerter le clinicien. On en distingue différents types : superficiel extensif (le plus fréquent), type Dubreuilh, acrolentigineux et nodulaire d’emblée. Toute lésion pigmentée atypique impose une exérèse totale. L’histologie permet de déterminer les facteurs pronostiques majeurs : indice de Breslow, ulcération, atteinte ganglionnaire (ganglion sentinelle). Le traitement des mélanomes localisés repose sur la chirurgie (reprise de la cicatrice avec marges de sécurité ± technique du ganglion sentinelle) alors que l’immunothérapie et les thérapies ciblées (en cas de mutation BRAF) ont révolutionné la prise en charge des formes métastatiques.
La prévention primaire repose sur le dépistage précoce des sujets à risque, l’autosurveillance et les mesures de photoprotection.
Les carcinomes basocellulaires sont les cancers cutanés les plus fréquents. Ils apparaissent le plus souvent de novo, sont d’évolution lente et locale mais parfois délabrante. L’élément sémiologique principal est la papule perlée.
Les carcinomes épidermoïdes ont un potentiel évolutif locorégional et à distance, pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Ils se développent de novo ou sur des lésions préexistantes (kératoses actiniques, cicatrice de brûlures, plaies chroniques). La prise en charge est avant tout chirurgicale. Pour les formes avancés ou métastatiques, un traitement par chimiothérapie ou radiothérapie est proposé ; l’immunothérapie (anticorps anti-PD1) est en cours d’étude.
Retrouvez un article complet et illustré sur ce sujet :
Fahmy J, Robert C. Tumeurs cutanées, épithéliales et mélaniques. Rev Prat 2018;68:e363-371.
Cinzia Nobile, La Revue du Praticien