La présence de la coccinelle asiatique ou Asian Ladybug (Harmonia axyridis) est signalée en France dès 2004. Elle a été importée en vue d’être utilisée comme insecticide naturel, mais sa présence devient indésirable en raison de sa voracité : elle dévore non seulement les pucerons mais aussi nos aimables coccinelles autochtones. 

D’origine asiatique, elle se révèle un allergène potentiel à l’origine de pathologies ORL cutanées ou respiratoires.

Sa morphologie est différente de celle de notre gentille « bête à bon Dieu » : elle est caractérisée par sa couleur plutôt jaunâtre et une taille plus imposante que la normale (environ 7 à 8 mm).

Ces insectes coléoptères ont une tendance, en période hivernale, à se nicher à l’état adulte dans les murs ou les greniers sous forme d’agrégats de plusieurs centaines voire plusieurs milliers d’individus. Pour s’en débarrasser, il n’est pas recommandé de les écraser sous peine de dégagement d’une odeur pestilentielle et de la diffusion d’allergènes présents dans leur hémolymphe.

Depuis 2007, trois allergènes ont été identifiés, dont les deux principaux sont Har a1 et Har a2. Lorsque leur présence se multiplie dans l’habitat, elles peuvent provoquer, en période froide de fin d’année, une rhinoconjonctivite, une urticaire, un œdème de Quincke ou même une réaction de type anaphylactique de contact.

Pour prévenir cette infestation, il est indispensable d’obstruer les fissures murales et d’utiliser des répulsifs extérieurs avant l’hiver.

Références
Girodet E. Hypersensibilité aux coccinelles.Rev Fr Allergol 2016;56(3):137-9.
Brunet JL, Girodet B, Pham-Thi N. Principaux hyménoptères et autres arthropodes piqueurs et mordeurs de nos régions.Rev Fr Allergol 2022;62(1):5-17.
Van der Brempt X. Allergies aux petites bestioles et aux NAC.  Rev Fr Allergol 2017;57(3):213-15.