Alcaloïde tricyclique isoquinoléique, inhibiteur de la polymérisation des microtubules du cytosquelette.
Disponible sous 2 présentations :
– Colchicine Opocalcium (cp sécables à 1 mg),
– Colchimax (1 mg colchicine + méthylsulfate de tiémonium + opium) : à éviter car masque les diarrhées.
Molécule à fenêtre thérapeutique étroite (faible différence entre dose toxique et thérapeutique).
Métabolisme :
– après absorption, cycle entéro-hépatique préférentiel, puis élimination rénale partielle lente (demi-vie d’élimination : 20 à 40 heures) ;
– en cas d’insuffisance rénale ou hépatopathie sévère : haut risque de toxicité.1
Effets indésirables surtout digestifs (encadré ) : – transit accéléré avec diarrhée, exceptionnellement stéatorrhée, parfois nausées : considérés comme des signes de surdosage, ils imposent une réduction posologique.
Disponible sous 2 présentations :
– Colchicine Opocalcium (cp sécables à 1 mg),
– Colchimax (1 mg colchicine + méthylsulfate de tiémonium + opium) : à éviter car masque les diarrhées.
Molécule à fenêtre thérapeutique étroite (faible différence entre dose toxique et thérapeutique).
Métabolisme :
– après absorption, cycle entéro-hépatique préférentiel, puis élimination rénale partielle lente (demi-vie d’élimination : 20 à 40 heures) ;
– en cas d’insuffisance rénale ou hépatopathie sévère : haut risque de toxicité.1
Effets indésirables surtout digestifs (
Indications
Traitement des accès de goutte :
– en France, elle est indiquée en première ligne dans la crise, contrairement à d’autres pays où les AINS sont préférés ;
– abandonner l’ancien schéma 3-2-2-1 mg (exposant le patient à des effets secondaires parfois graves) pour le protocole : 1 mg de colchicine dès le début des symptômes, puis 0,5 mg 1 heure après, à renouveler selon le même schéma à J2, J3 et J4, si besoin. L’adjonction d’un AINS durant quelques jours peut s’avérer très utile et efficace.2, 3
Prévention des crises : 0,5 mg ou 1 mg/j, à prendre le soir au coucher (les crises débutant souvent la nuit) durant les 6 premiers mois du traitement hypo-uricémiant et jusqu’à dissolution des tophus.3 Uricémie cible : 360 μmol/L, et < 300 μmol/L si goutte sévère.
Maladie de Behçet : efficace sur l’atteinte articulaire et les lésions cutanéo-muqueuses.
Fièvre méditerranéenne familiale : traitement de fond, en 1re intention, pour prévenir les accès inflammatoires et la survenue d’une amylose.
– en France, elle est indiquée en première ligne dans la crise, contrairement à d’autres pays où les AINS sont préférés ;
– abandonner l’ancien schéma 3-2-2-1 mg (exposant le patient à des effets secondaires parfois graves) pour le protocole : 1 mg de colchicine dès le début des symptômes, puis 0,5 mg 1 heure après, à renouveler selon le même schéma à J2, J3 et J4, si besoin. L’adjonction d’un AINS durant quelques jours peut s’avérer très utile et efficace.2, 3
Prévention des crises : 0,5 mg ou 1 mg/j, à prendre le soir au coucher (les crises débutant souvent la nuit) durant les 6 premiers mois du traitement hypo-uricémiant et jusqu’à dissolution des tophus.3 Uricémie cible : 360 μmol/L, et < 300 μmol/L si goutte sévère.
Maladie de Behçet : efficace sur l’atteinte articulaire et les lésions cutanéo-muqueuses.
Fièvre méditerranéenne familiale : traitement de fond, en 1re intention, pour prévenir les accès inflammatoires et la survenue d’une amylose.
Interactions médicamenteuses : nombreuses
En raison de leurs effets sur la P-glycoprotéine et le CYP3A4 – cytochromes métabolisant la colchicine –, de nombreuses molécules peuvent concourir à son accumulation intracellulaire et donc à ses effets secondaires :4 macrolides (clarithromycine, surtout azithromycine), cyclosporine, kétoconazole, ritonavir, inhibiteurs des canaux calciques (vérapamil, diltiazem) => éviter la coprescription (tableau ).
À l’origine de la majorité des accidents sévères, même avec de petites doses de colchicine : en dehors des douleurs abdominales et des diarrhées (fréquentes), rhabdomyolyse et cytopénies sont possibles et parfois gravissimes.
Précaution d’emploi en cas de statines : des myalgies en début de traitement peuvent être le premier signe avant-coureur d’une rhabdomyolyse.
Réduction de posologie recommandée en cas d’insuffisance rénale ou d’hépatopathie sévère.
À l’origine de la majorité des accidents sévères, même avec de petites doses de colchicine : en dehors des douleurs abdominales et des diarrhées (fréquentes), rhabdomyolyse et cytopénies sont possibles et parfois gravissimes.
Précaution d’emploi en cas de statines : des myalgies en début de traitement peuvent être le premier signe avant-coureur d’une rhabdomyolyse.
Réduction de posologie recommandée en cas d’insuffisance rénale ou d’hépatopathie sévère.
Encadre
Tolérance de la colchicine à faible dose
Troubles digestifs (les plus fréquents) : nausées, diarrhée, douleurs abdominales
Éruption cutanée, urticaire, vascularite cutanée
Anémie, leucopénie, pancytopénie (aplasie)
Myalgies, rhabdomyolyse
Neuromyopathie (réversible)
Références
1. Richette P, Bardin T. Colchicine for the treatment of gout. Expert Opin Pharmaco- ther 2010;11:2933-8.
2. Terkeltaub RA, Furst DE, Bennett K, et al. High versus low dosing of oral colchicine for early acute gout flare: Twenty-four-hour outcome of the first multicenter, randomized, double-blind, placebo-controlled, parallel-group, dose-comparison colchicine study. Arthritis Rheum 2010;62:1060-8.
3. Richette P, Doherty M, Pascual E, et al. 2016 updated EULAR evidence-based recommendations for the management of gout. Ann Rheum Dis 2017;76:29-42.
4. Terkeltaub RA, Furst DE, Digiacinto JL, et al. Novel evidence-based colchicine dose-reduction algorithm to predict and prevent colchicine toxicity in the presence of cytochrome P450 3A4/P-glycoprotein inhibitors. Arthritis Rheum 2011;63:2226-37.
2. Terkeltaub RA, Furst DE, Bennett K, et al. High versus low dosing of oral colchicine for early acute gout flare: Twenty-four-hour outcome of the first multicenter, randomized, double-blind, placebo-controlled, parallel-group, dose-comparison colchicine study. Arthritis Rheum 2010;62:1060-8.
3. Richette P, Doherty M, Pascual E, et al. 2016 updated EULAR evidence-based recommendations for the management of gout. Ann Rheum Dis 2017;76:29-42.
4. Terkeltaub RA, Furst DE, Digiacinto JL, et al. Novel evidence-based colchicine dose-reduction algorithm to predict and prevent colchicine toxicity in the presence of cytochrome P450 3A4/P-glycoprotein inhibitors. Arthritis Rheum 2011;63:2226-37.