Sur le plan histologique, il peut s’agir de lésions eczématiformes, psoriasiformes ou nodulaires (granulome tuberculoïde, réactions sarcoïdosiques).
Toutes ces lésions sont corrélées à la nature chimique de l’encre ou de ses produits de dégradation, suggérant que la nature précise des pigments présents dans les encres devrait être connue des personnes tatouées et consignée par les tatoueurs.
La destruction des tatouages est difficile et souvent partielle, la multiplicité des pigments compliquant l’exérèse. L’irradiation par laser de certains pigments, notamment rouges, peut entraîner le relargage de produits cytotoxiques et génotoxiques ayant des propriétés carcinogènes (carcinomes épidermoïdes multiples). Il est important de délivrer une information grand public, de contrôler régulièrement les encres mises sur le marché ; une nouvelle réglementation de l’Agence européenne des produits chimiques a été très récemment publiée.
Martine Bagot, hôpital Saint-Louis, unité Inserm U976, membre correspondant de l’Académie nationale de médecine
16 mars 2021