Cosmétovigilance
Elle est encadrée par le règlement (CE) n°1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif aux produits cosmétiques. Pour rappel, on appelle cosmétique « toute substance ou tout mélange destiné à être mis en contact avec les parties superficielles du corps humain (épiderme, systèmes pileux et capillaire, ongles, lèvres et organes génitaux externes) ou avec les dents et les muqueuses buccales en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles ».
La cosmétovigilance repose sur les déclarations auprès de l’Anses rédigées par les professionnels de santé, les industriels, mais aussi, depuis quelques années, les consommateurs de cosmétiques. Les effets indésirables (graves ou non) peuvent être liés à leur utilisation dans des conditions normales ou à un mésusage.
D’un point de vue allergologique, de nombreux allergènes rentrent dans la composition des cosmétiques : parfums, filtres solaires, conservateurs, colorants etc. On peut donc observer des phénomènes d’irritation mais aussi de l’eczéma ou de l’urticaire de contact ou plus rarement des réactions anaphylactiques.
Tatouvigilance
Parallèlement, l’Anses collige les effets secondaires liés à la réalisation de tatouages temporaires ou définitifs. En ce qui concerne les réactions allergiques :
- en cas de tatouages définitifs : le cobalt – qui confère au tatouage une coloration bleue – est un des principaux allergènes de contact impliqués (mais les encres rouges, rose ou orange peuvent aussi être incriminées) ;
- en cas tatouage temporaire : le henné trafiqué car additionné illégalement avec de la paraphénylène diamine (PPD) est souvent en cause. Rappelons que la teinture PPD n’a aucune autorisation pour être appliquée sur la peau. Sa concentration dans les teintures capillaires ne doit pas dépasser 6 % de la composition.
Dans ce cadre, l’Anses peut ensuite mettre en place des mesures de correction des compositions en assurant le suivi de leur application en collaboration avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
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