Traditionnellement, septembre est la fin des vacances, la reprise de l’école et du travail mais cette année, avec la présence voire le rebond du Covid-19, le contexte est tout à fait inhabituel, largement dominé par masques, gel et distanciation !
La crise sanitaire que nous venons de vivre est sans précédent. Elle a totalement désorganisé la France. On ne mesure pas encore vraiment les répercussions sociales et économiques du confinement imposé à la population mais cette pandémie a montré, une fois de plus, les limites et l’incohérence de notre système de santé :
– anticipation en matériel totalement insuffisante et dépendance de leur approvisionnement en raison de l’externalisation de leur fabrication ;
– communication de la DGS et des ARS pluriquotidienne mais témoignant du seul objectif d’endiguer le débordement des services hospitaliers et surtout de la réanimation qui devaient faire face à un manque de lits mais aussi de matériels, de médicaments et de ressources humaines.
Mais est-ce vraiment normal d’oublier les soins de premiers recours, en particulier les généralistes qui ont joué un rôle important durant cette période ? Largement méconnus par les institutions et aussi moins médiatisés, ces derniers se sont organisés pour assurer leurs missions vis-à-vis de leurs patientèles. Citons quelques exemples :
– pour pallier le confinement – avec l’aide de la CNAM – un usage raisonné de la téléconsultation a été réalisé car il fallait bien poursuivre l’accompagnement des patients ayant des pathologies chroniques ;
– le Collège de la médecine générale a très vite mis en ligne « Coronaclic » pour aider à la prise en charge des patients Covid-positifs symptomatiques ou non et à l’organisation des cabinets ;
– avec l’aide d’élus locaux et de certaines CPAM, les généralistes ont été des éléments moteurs pour proposer des centres dédiés à la prise en charge des malades Covid-19.
Le déconfinement et la reprise des activités ne signent pas pour autant la fin de l’épidémie, le virus circule toujours et nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle vague. La période estivale a largement facilité les rassemblements et la circulation de la population dans l’Hexagone. En conséquence, la promotion des gestes barrières par les autorités est une très bonne chose mais, devant la complexité des situations rencontrées chaque jour par les généralistes, d’autres consignes ou recommandations de nature organisationnelle ou scientifique seraient nécessaires !
– Comment gérer les aléas des tests PCR : délai de réalisation et de résultat à la suite d’une possible contamination, non-priorisation de leurs prescriptions médicales versus les demandes spontanées surtout en raison des doutes sur l’intérêt du dépistage de masse mais aussi sur la fiabilité des techniques de prélèvement ?
– Quelle stratégie de prise en charge des patients Covid-positifs et que proposer à leurs personnes contacts ?
– Que faire lorsque ces cas contacts avérés sont Covid-négatifs ?
– Que penser des sérologies négatives à la suite de tests PCR positifs ?
Si cette pandémie a endeuillé de nombreuses familles, sans oublier les confrères victimes du virus et à qui il faut rendre hommage, elle a aussi le triste mérite de mettre en relief toutes les insuffisances et les incohérences de notre système de santé, mauvaise anticipation en prévention sanitaire, dépendance vis-à-vis des produits et matériels de première urgence, difficultés de la communication institutionnelle et manque de reconnaissance de la médecine de premier recours alors qu’il faudrait, comme le propose l’Irdes,1 décloisonner notre offre de soins…
La crise sanitaire que nous venons de vivre est sans précédent. Elle a totalement désorganisé la France. On ne mesure pas encore vraiment les répercussions sociales et économiques du confinement imposé à la population mais cette pandémie a montré, une fois de plus, les limites et l’incohérence de notre système de santé :
– anticipation en matériel totalement insuffisante et dépendance de leur approvisionnement en raison de l’externalisation de leur fabrication ;
– communication de la DGS et des ARS pluriquotidienne mais témoignant du seul objectif d’endiguer le débordement des services hospitaliers et surtout de la réanimation qui devaient faire face à un manque de lits mais aussi de matériels, de médicaments et de ressources humaines.
Mais est-ce vraiment normal d’oublier les soins de premiers recours, en particulier les généralistes qui ont joué un rôle important durant cette période ? Largement méconnus par les institutions et aussi moins médiatisés, ces derniers se sont organisés pour assurer leurs missions vis-à-vis de leurs patientèles. Citons quelques exemples :
– pour pallier le confinement – avec l’aide de la CNAM – un usage raisonné de la téléconsultation a été réalisé car il fallait bien poursuivre l’accompagnement des patients ayant des pathologies chroniques ;
– le Collège de la médecine générale a très vite mis en ligne « Coronaclic » pour aider à la prise en charge des patients Covid-positifs symptomatiques ou non et à l’organisation des cabinets ;
– avec l’aide d’élus locaux et de certaines CPAM, les généralistes ont été des éléments moteurs pour proposer des centres dédiés à la prise en charge des malades Covid-19.
Le déconfinement et la reprise des activités ne signent pas pour autant la fin de l’épidémie, le virus circule toujours et nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle vague. La période estivale a largement facilité les rassemblements et la circulation de la population dans l’Hexagone. En conséquence, la promotion des gestes barrières par les autorités est une très bonne chose mais, devant la complexité des situations rencontrées chaque jour par les généralistes, d’autres consignes ou recommandations de nature organisationnelle ou scientifique seraient nécessaires !
– Comment gérer les aléas des tests PCR : délai de réalisation et de résultat à la suite d’une possible contamination, non-priorisation de leurs prescriptions médicales versus les demandes spontanées surtout en raison des doutes sur l’intérêt du dépistage de masse mais aussi sur la fiabilité des techniques de prélèvement ?
– Quelle stratégie de prise en charge des patients Covid-positifs et que proposer à leurs personnes contacts ?
– Que faire lorsque ces cas contacts avérés sont Covid-négatifs ?
– Que penser des sérologies négatives à la suite de tests PCR positifs ?
Si cette pandémie a endeuillé de nombreuses familles, sans oublier les confrères victimes du virus et à qui il faut rendre hommage, elle a aussi le triste mérite de mettre en relief toutes les insuffisances et les incohérences de notre système de santé, mauvaise anticipation en prévention sanitaire, dépendance vis-à-vis des produits et matériels de première urgence, difficultés de la communication institutionnelle et manque de reconnaissance de la médecine de premier recours alors qu’il faudrait, comme le propose l’Irdes,1 décloisonner notre offre de soins…
1. Michel L, Or Z. Décloisonner les prises en charge entre médecine spécialisée et soins primaires : expériences dans cinq pays. Irdes. Questions d’économie de la Santé, n° 248, avril 2020. https://bit.ly/2WqjLVZ