La coxarthrose est généralement perçue par la population comme une affection des personnes âgées ; pourtant, l’incidence des atteintes articulaires de la hanche chez les patients plus jeunes (moins de 50 ans) a progressé rapidement au cours de la dernière décennie.1
Quelles causes ?
Chez les patients jeunes, le diagnostic de coxarthrose n’est généralement pas évoqué en première intention devant des douleurs de la hanche. Les diagnostics différentiels incluent une atteinte articulaire dégénérative, un conflit fémoro-acétabulaire (pathologie dans laquelle les caractéristiques morphologiques irrégulières de la hanche entraînent un contact anormal entre la tête fémorale et le rebord acétabulaire), une fracture de fatigue et une ostéonécrose aseptique de la tête fémorale (affection entraînant une diminution du flux sanguin vers la tête fémorale, entraînant la mort cellulaire et pouvant contribuer, en l’absence de traitement, à un effondrement de la tête fémorale). Chez le jeune patient, la coxarthrose est presque systématiquement secondaire à une pathologie mécanique sous-jacente (v. figure). La dysplasie de la hanche, le conflit fémoro-acétabulaire et les séquelles d’ostéochondrite primitive de la hanche sont les pathologies de la hanche les plus courantes chez les jeunes adultes.
Présentation clinique
Le tableau de présentation clinique est relativement similaire à celui des sujets plus âgés : douleur inguinale ou de la face antérieure de la cuisse d’apparition progressive ou, moins fréquemment, douleurs latérales de la cuisse, fessalgies ou gonalgies. L’articulation s’enraidit progressivement, limitant d’abord la rotation interne et l’abduction. Le périmètre de marche se réduit progressivement.
Traitement conservateur ou arthroplastie ?
Le traitement médical est identique : mesures hygiénodiététiques, antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens. Deux grandes catégories de traitement chirurgicaux sont disponibles : les chirurgies conservatrices de la hanche et l’arthroplastie totale.
Traitements conservateurs
Le candidat idéal pour une chirurgie conservatrice de la hanche est un adulte jeune (moins de 50 ans), actif, avec une dégénérescence minime des surfaces articulaires (coxarthrose débutante). L’objectif de la chirurgie est généralement de corriger l’anomalie sous-jacente entraînant la coxarthrose débutante. Dans de tels cas, la chirurgie vise à optimiser la stabilité articulaire, à atténuer le conflit et à réduire les contraintes articulaires locales, ainsi qu’à normaliser l’anatomie osseuse et à améliorer la biomécanique de la hanche.2 Malheureusement, lorsque la coxarthrose est trop avancée au moment du diagnostic, les traitements conservateurs ne sont plus possibles, et la seule solution chirurgicale possible est une arthroplastie de la hanche.
Parmi les traitements conservateurs, l’arthroscopie de la hanche est essentiellement utilisée dans le traitement du conflit fémoro-acétabulaire,1 en permettant de lever le conflit en réséquant à la fraise une partie de la tête fémorale, du col et du rebord acétabulaire. Cette procédure a de meilleurs résultats aux stades débutants de la maladie, c’est-à-dire avant la survenue de la coxarthrose. Les ostéotomies (fémorales et/ou péri-acétabulaires) peuvent également être utilisées dans les formes débutantes de coxarthrose. Une grande variété de techniques d’ostéotomies acétabulaires ont été décrites. Cependant, l’ostéotomie périacétabulaire bernoise, décrite pour la première fois en 1988, gagne en popularité.3 Cette technique réoriente le cotyle dans une position plus appropriée du point de vue mécanique, afin de réduire les contraintes exercées sur lui. L’ostéotomie périacétabulaire est indiquée pour traiter la dysplasie acétabulaire, avec le meilleur bénéfice chez les patients ayant des stades très précoces de la maladie.
Parmi les traitements conservateurs, l’arthroscopie de la hanche est essentiellement utilisée dans le traitement du conflit fémoro-acétabulaire,1 en permettant de lever le conflit en réséquant à la fraise une partie de la tête fémorale, du col et du rebord acétabulaire. Cette procédure a de meilleurs résultats aux stades débutants de la maladie, c’est-à-dire avant la survenue de la coxarthrose. Les ostéotomies (fémorales et/ou péri-acétabulaires) peuvent également être utilisées dans les formes débutantes de coxarthrose. Une grande variété de techniques d’ostéotomies acétabulaires ont été décrites. Cependant, l’ostéotomie périacétabulaire bernoise, décrite pour la première fois en 1988, gagne en popularité.3 Cette technique réoriente le cotyle dans une position plus appropriée du point de vue mécanique, afin de réduire les contraintes exercées sur lui. L’ostéotomie périacétabulaire est indiquée pour traiter la dysplasie acétabulaire, avec le meilleur bénéfice chez les patients ayant des stades très précoces de la maladie.
Arthroplastie de la hanche
En cas de coxarthrose secondaire à une ostéonécrose aseptique de la tête fémorale, les traitements conservateurs ne sont plus possibles. Il faut alors directement envisager une arthroplastie de la hanche. Cependant, la maladie est souvent bilatérale, et l’avancement de la nécrose peut varier entre les deux têtes fémorales. Dans le même temps que l’arthroplastie, une décompression par forage associée à une greffe osseuse sur la hanche controlatérale peut généralement être réalisée afin de retarder la progression de la maladie et éviter la mise en place d’une prothèse.
L’arthroplastie totale est le traitement de la coxarthrose avancée, même chez les patients jeunes ayant une longue espérance de vie. La méthode de fixation (cimentée ou impactée) reste controversée.3 Il n’y a pas de couple de frottement idéal. Chaque composant utilisé dans les prothèses a ses avantages et ses inconvénients. Le chirurgien choisit généralement un couple de frottement limitant l’usure des composants, comme le couple de frottement dur-dur (céramique sur céramique).
La coxarthrose des jeunes patients est généralement secondaire. Diagnostiquée à un stade débutant, elle peut être traitée de façon conservatrice en traitant l’anomalie anatomique sous-jacente. Aux stades avancés de la maladie, le traitement est le même que chez le sujet âgé : l’arthroplastie de la hanche. Les praticiens doivent donc rechercher précocement les pathologies sous-jacentes entraînant des douleurs de la hanche chez les jeunes patients.
L’arthroplastie totale est le traitement de la coxarthrose avancée, même chez les patients jeunes ayant une longue espérance de vie. La méthode de fixation (cimentée ou impactée) reste controversée.3 Il n’y a pas de couple de frottement idéal. Chaque composant utilisé dans les prothèses a ses avantages et ses inconvénients. Le chirurgien choisit généralement un couple de frottement limitant l’usure des composants, comme le couple de frottement dur-dur (céramique sur céramique).
La coxarthrose des jeunes patients est généralement secondaire. Diagnostiquée à un stade débutant, elle peut être traitée de façon conservatrice en traitant l’anomalie anatomique sous-jacente. Aux stades avancés de la maladie, le traitement est le même que chez le sujet âgé : l’arthroplastie de la hanche. Les praticiens doivent donc rechercher précocement les pathologies sous-jacentes entraînant des douleurs de la hanche chez les jeunes patients.
Références
1. Parvizi J, Campfield A, Clohisy JC, Rothman RH, Mont MA. Management of arthritis of the hip in the young adult. J Bone Joint Surg Br 2006;88:1279-85.
2. Millis MB, Kim YJ. Rationale of osteotomy and related procedures for hip preservation: a review. Clin Orthop Relat Res 2002;405:108-21.
3. Ganz R, Klaue K, Vinh TS, Mast JW. A new periacetabular osteotomy for the treatment of hip dysplasias. Technique and preliminary results. Clin Orthop Relat Res 1988;232:26-36.
2. Millis MB, Kim YJ. Rationale of osteotomy and related procedures for hip preservation: a review. Clin Orthop Relat Res 2002;405:108-21.
3. Ganz R, Klaue K, Vinh TS, Mast JW. A new periacetabular osteotomy for the treatment of hip dysplasias. Technique and preliminary results. Clin Orthop Relat Res 1988;232:26-36.