Ce travail a été mené au Japon sur le registre des arrêts cardiaques extrahospitaliers (2005-2015), regroupant 1 299 000 événements. L’objectif particulier était d’analyser le pronostic neurologique des patients ayant un rythme cardiaque susceptible de répondre à un choc électrique externe, qui bénéficiait d’un choc réalisé par un témoin de l’arrêt cardiaque à l’aide d’un défibrillateur semi-automatique, mais ne reprenant pas d’activité cardiaque avant l’arrivée des secours médicalisés. Leur hypothèse était que ces patients étaient à risque d’avoir un pronostic plus sombre, car le massage cardiaque était probablement moins bien mené du fait de la mise en place du défibrillateur semi-automatique. Les patients correspondant aux critères indiqués ci-dessus ont été comparés aux patients qui n’avaient pas reçu de choc par un défibrillateur, mais uniquement un massage cardiaque par un témoin de l’arrêt cardiaque. Il a été observé que les patients ayant reçu un choc électrique avaient une évolution neurologique et une survie globale meilleures à 30 jours que ceux qui n’en avaient pas reçu. Pour les auteurs, ces données montrant l’absence de perte de chance liée à l’utilisation des défibrillateurs semi-automatiques, en s’additionnant au bénéfice connu pour les patients chez qui le choc électrique permettait de restaurer une activité cardiaque avant l’arrivée des secours, doivent encourager à augmenter l’accessibilité de ces dispositifs dans l’espace public.