Cette publication rapporte les résultats de l’étude baptisée NELSON menée aux Pays-Bas et en Belgique sur 13 195 hommes et 2 594 femmes, âgés de 50 à 74 ans, fumeurs ou anciens fumeurs (avec une médiane de 38 paquets- années). Ils ont été randomisés pour bénéficier d’un dépistage par tomodensitométrie thoracique (faible dose d’irradiation) à l’inclusion, puis à 1 an, 3 ans et 5,5 ans, ou aucun dépistage. L’interprétation des tomodensitométries était centralisée, avec utilisation d’un outil semi-automatisé d’analyse du volume des nodules. Au total, 2,1 % des tomodensitométries ont montré des lésions nodulaires suspectes ayant nécessité des explorations complémentaires. Après 10 ans de suivi, comme attendu, l’incidence des cancers pulmonaires était supérieure dans le groupe « dépistage », à 5,58 pour 1 000 personnes-années contre 4,91 dans le groupe contrôle. Et la mortalité par cancer du poumon était inférieure dans le groupe « dépistage », à 2,5 pour 1 000 personnes- années contre 3,3 dans le groupe contrôle. La valeur prédictive positive d’une tomodensitométrie de dépistage pathologique était de 43 %. Le taux de surdiagnostic était évalué à 8,9 %.