L’objectif de cette étude était d’identifier parmi les femmes participant au dépistage celles les plus à risque de cancer du sein et qui bénéficieraient d’imageries complémentaires. Une cohorte prospective américaine de 638 900 femmes (2005-2014), d’âge compris entre 40 et 74 ans sans antécédent de cancer du sein a été analysée. L’événement d’intérêt a été la survenue d’un cancer du sein de grade IIb ou supérieur dans les 12 mois suivant une mammographie (cancer dit « d’intervalle » car survenant entre deux dépistages). Les femmes ayant des seins denses (définis comme denses de manière hétérogène ou extrêmement denses) représentaient 47 % des femmes, mais 60 % des cancers de grade IIb ou supérieur. Les auteurs ont cherché à établir la meilleure stratégie pour identifier les femmes les plus à risque en augmentant le moins possible le nombre d’examens inutiles et ont montré qu’il s’agissait de prendre en compte la densité mammaire et le risque de cancer du sein à 5 ans évalué sur le score du Breast Cancer Surveillance Consortium (BSCS) [score prenant en compte l’âge, l’origine ethnique, les antécédents au 1er degré de cancer du
sein, les antécédents éventuels de biopsies mammaires].