C hez le patient ayant une obésité sévère avec complications, la chirurgie bariatrique permet, suivant les techniques, des amaigrissements allant de 15 à 35 % du poids préopératoire. Le succès est tel que ces interventions sont pratiquées chez plus de 50 000 patients par an en France, hissant notre pays au 3e rang mondial. Ainsi, près de 1 % de la population française en a bénéficié : il est désormais indispensable pour tout médecin généraliste de se former à la détection et à la prise en charge des complications médicochirurgicales de ces méthodes.1
En marge de la chirurgie, de nouvelles approches thérapeutiques émergent. En effet, depuis plusieurs années, on sait que des « entéro-hormones », sécrétées par le tube digestif, agissent par voie sanguine sur de nombreux organes, notamment le cerveau, participant à la régulation du métabolisme, de la prise alimentaire et de la satiété.2
Parmi elles, les analogues du GLP-1 (exénatide, Bydureon, Byetta ; liraglutide, Victoza, Xultophy ; dulaglutide, Trulicity ; sémaglutide, Ozempic) sont capables d’induire une baisse soutenue de l’HbA1c et une perte de poids chez les patients diabétiques de type 2. Par ailleurs, dans un essai de phase II chez 957 sujets obèses mais non diabétiques, le sémaglutide permettait de réduire le poids de 13,8 % à la dose maximale testée durant 1 an, par rapport au placebo.3 Les effets secondaires sont essentiellement digestifs (troubles souvent transitoires).
Les molécules de cette classe disponibles sur le marché français n’ont pas d’indication dans l’obésité en l’absence de diabète. C’est pourtant le cas dans de nombreux autres pays (par exemple, le liraglutide aux États-Unis).
Par la suite, l’idée de combiner plusieurs entéro-hormones a émergé : analogues du GLP-1 + glucagon (bi-agonistes) ou associés au Glucose-dependent Insulinotropic Polypeptide, GIP (tri-agonistes). Essentiellement injectables, ces associations seront disponibles à terme sous forme orale. Les premiers résultats sont très prometteurs, suggérant des amaigrissements importants.
Ainsi, ces médicaments pourront devenir des solutions additionnelles dans la prise en charge de l’obésité. Mais attention ! N’en attendons pas des miracles : comme pour la chirurgie bariatrique, ils ne remplacent pas les changements de comportement, indispensables : activité physique et modifications diététiques.
Espérons que la « feuille de route obésité » du ministère de la Santé permettra d’ouvrir le débat sur l’accès aux molécules innovantes dans la prise en charge de l’obésité, comme cela est déjà le cas dans de nombreux pays depuis plusieurs années.
En marge de la chirurgie, de nouvelles approches thérapeutiques émergent. En effet, depuis plusieurs années, on sait que des « entéro-hormones », sécrétées par le tube digestif, agissent par voie sanguine sur de nombreux organes, notamment le cerveau, participant à la régulation du métabolisme, de la prise alimentaire et de la satiété.2
Parmi elles, les analogues du GLP-1 (exénatide, Bydureon, Byetta ; liraglutide, Victoza, Xultophy ; dulaglutide, Trulicity ; sémaglutide, Ozempic) sont capables d’induire une baisse soutenue de l’HbA1c et une perte de poids chez les patients diabétiques de type 2. Par ailleurs, dans un essai de phase II chez 957 sujets obèses mais non diabétiques, le sémaglutide permettait de réduire le poids de 13,8 % à la dose maximale testée durant 1 an, par rapport au placebo.3 Les effets secondaires sont essentiellement digestifs (troubles souvent transitoires).
Les molécules de cette classe disponibles sur le marché français n’ont pas d’indication dans l’obésité en l’absence de diabète. C’est pourtant le cas dans de nombreux autres pays (par exemple, le liraglutide aux États-Unis).
Par la suite, l’idée de combiner plusieurs entéro-hormones a émergé : analogues du GLP-1 + glucagon (bi-agonistes) ou associés au Glucose-dependent Insulinotropic Polypeptide, GIP (tri-agonistes). Essentiellement injectables, ces associations seront disponibles à terme sous forme orale. Les premiers résultats sont très prometteurs, suggérant des amaigrissements importants.
Ainsi, ces médicaments pourront devenir des solutions additionnelles dans la prise en charge de l’obésité. Mais attention ! N’en attendons pas des miracles : comme pour la chirurgie bariatrique, ils ne remplacent pas les changements de comportement, indispensables : activité physique et modifications diététiques.
Espérons que la « feuille de route obésité » du ministère de la Santé permettra d’ouvrir le débat sur l’accès aux molécules innovantes dans la prise en charge de l’obésité, comme cela est déjà le cas dans de nombreux pays depuis plusieurs années.
Références
1. Czernichow S. Obésité : quand et comment avoir recours à la chirurgie bariatrique. Vanves: Marabout; 2018.
2. Rose F, Bloom S, Tan T. Novel approaches to anti- obesity drug discovery with gut hormones over the past 10 years. Expert Opin Drug Discov 2019;14:1151-9.
3. O’Neil PM, Birkenfeld AL, McGowan B, et al. Efficacy and safety of semaglutide compared with liraglutide and placebo for weight loss in patients with obesity: a randomised, double-blind, placebo and active controlled, dose-ranging, phase 2 trial. Lancet 2018;392:637-49.
2. Rose F, Bloom S, Tan T. Novel approaches to anti- obesity drug discovery with gut hormones over the past 10 years. Expert Opin Drug Discov 2019;14:1151-9.
3. O’Neil PM, Birkenfeld AL, McGowan B, et al. Efficacy and safety of semaglutide compared with liraglutide and placebo for weight loss in patients with obesity: a randomised, double-blind, placebo and active controlled, dose-ranging, phase 2 trial. Lancet 2018;392:637-49.