L’ année 2018 a d’abord été marquée par l’extension de l’obligation vaccinale à 8 valences supplémentaires. Malgré les polémiques, cette décision s’avère payante, avec une évolution favorable des taux de couverture vaccinale. Le nouveau carnet de santé de l’enfant, l’élargissement du remboursement des substituts nicotiniques et, tout récemment, la prise en charge de certains préservatifs sont aussi des actes importants de santé publique.
L’avenant conventionnel pour la rémunération – sous conditions – des actes de téléconsultation a été publié en août. En novembre, le DMP a été relancé par notre ministre. Mais quels seront les impacts de ces nouveaux outils sur la santé individuelle ou collective ?
Les médicaments anti-Alzheimer ont été déremboursés. Décision diversement appréciée dans la profession et par les associations de malades, mais qui peut se concevoir en raison de leur rapport bénéfice-risque.
Après l’affaire du Levothyrox, pour lequel des jugements sont encore attendus, les IPP ont été sur la sellette. Prescrits hors recommandations et surtout trop longtemps, ils sont une source d’importants effets indésirables, en particulier chez les personnes âgées. Androcur – souvent proposé hors AMM – exposerait à un sur-risque de méningiome. Certains génériques du valsartan potentiellement contaminés par des cancérogènes ont fait l’objet de plusieurs retraits.
La presse grand public s’est aussi émue du risque des implants mammaires texturés et plus largement de l’insuffisance de contrôle des dispositifs médicaux. Sans oublier l’inquiétante augmentation des ruptures de stock de médicaments d’intérêt thérapeutique majeur. 2018 a été une mauvaise année pour l’Ansm. Elle doit se montrer plus vigilante et plus communicante car elle est le garant de la sécurité des médicaments.
D’autres questions ont fait débat :remboursement de l’homéopathie, prise en charge de la maladie de Lyme. La rentrée universitaire 2020 verrait l’abandon du numerus clausus, enfer de la PACES…mais pour quelle autre solution ?
Qu’attendre de la nouvelle année ?2019 devrait être marquée par la refondation de notre système de santé. Celui-ci, largement inspiré de la réforme Debré de 1958, n’est plus du tout adapté à notre quotidien.
Revoir la formation initiale, les missions et le fonctionnement des CHU et des hôpitaux périphériques avec une ouverture vers la ville, encourager et accompagner l’exercice regroupé et multiprofessionnel en soins primaires, peupler les déserts médicaux, autant d’objectifs que les futurs avenants conventionnels et la loi santé 2019 devront poursuivre.
Si l’urgence du gouvernement est certainement de trouver des réponses au grand mouvement social de ces dernières semaines, oublier la santé serait une grave erreur.
Plus que jamais, la RPMG se tiendra à vos côtés pour vous apporter les informations pertinentes, adaptées à vos besoins quotidiens, avec la rigueur qui la caractérise depuis toujours. Au-delà du fond, il nous a semblé important également d’améliorer la forme, inchangée depuis une douzaine d’années. Ce numéro inaugure donc une nouvelle maquette plus proche de vos attentes et de vos nouvelles habitudes de lecture. épurée, lisible et surtout plus moderne ! Ce qui ne change pas, c’est notre volonté de vous accompagner au plus près de votre pratique. Merci de votre fidélité.
L’avenant conventionnel pour la rémunération
Les médicaments anti-Alzheimer
Après l’affaire du Levothyrox,
La presse grand public s’est aussi émue
D’autres questions ont fait débat :
Qu’attendre de la nouvelle année ?
Revoir la formation initiale
Si l’urgence du gouvernement
Plus que jamais, la RPMG se tiendra à vos côtés