En 2019, dans sa recommandation « Repérage des femmes victimes de violences au sein du couple », la HAS appelait les médecins généralistes à demander à toutes leurs patientes, même en l’absence de signes d’alerte, si elles subissent ou ont subi des violences par le passé. L’objectif : « normaliser le sujet » pour faciliter la parole des victimes et permettre ainsi une prise en charge plus précoce.
Cette recommandation est cependant difficile à appliquer car aborder le sujet en consultation est très délicat.
Pourtant, selon une enquête menée par la HAS en lien avec l’institut BVA sur près de 1 000 femmes interrogées en octobre 2022 et en octobre 2023, contrairement aux craintes de certains professionnels, 96 % des participantes considèrent qu’un questionnement systématique par le médecin est une bonne chose (et plus précisément : pour 48 %, c’est « une très bonne chose », pour 48 %, « plutôt une bonne chose »). Interrogées sur une batterie d’items, 9 femmes sur 10 estiment même qu’aborder ce sujet en consultation est important, légitime et rassurant.
Des outils pour accompagner les professionnels
Au vu de ces résultats, la HAS met plusieurs documents et outils à la disposition des professionnels afin de faciliter ce dialogue. Outre les recommandations et fiches pratiques associées, la HAS a conçu un outil d’aide au repérage des violences conjugales particulièrement court et pratique. Pourquoi dépister ? Quand et comment ? Que faire en cas de violences ? Sur quels acteurs (social, associatif, médico-social et judiciaire) s’appuyer ? Le médecin généraliste trouvera les réponses à ces questions sur ce document d’une page.
La HAS propose également deux formats vidéo :
- une vidéo très courte : « Violences conjugales : comment les repérer ? »
- le replay du webinaire « Violences conjugales : en parler pour mieux les repérer »