Objectifs
Repérer, prévenir et traiter les manifestations douloureuses chez le patient psychiatrique, la personne atteinte de troubles envahissants du développement et la personne dyscommunicante.

Douleur en santé mentale

Des populations vulnérables

La surmorbidité et la surmortalité des patients en psychiatrie s’associent à une moins bonne qualité des soins somatiques qu’en population générale. Les explications sont multiples : troubles de la communication du patient, négligence sanitaire de sa part, désocialisation, précarité, isolement, équipes psychiatriques spécialisées en troubles mentaux, défaut de prise en charge médicale somatique où que se trouve le patient. La douleur, expérience sensorielle et émotionnelle, peut être plus difficile à repérer, à évaluer et à traiter chez des patients souffrant de troubles ou maladies psychiatriques ou chez des personnes souffrant de troubles psychomoteurs ou de troubles neurodéveloppementaux comme l’autisme. La notion de population vulnérable impose une attention toute particulière des services de santé.
Dans ces circonstances, les dimensions psychologiques, toujours présentes dans la douleur, sont plus importantes. Des facteurs psychosociaux ou des mécanismes psychocomportementaux sont plus facilement à l’œuvre.
Les déterminants de santé et de maladie particuliers à ces populations sont vus dans le cadre des items dédiés. Cela concerne des situations comme celles des majeurs protégés ou bien encore des personnes hospitalisées contre leur volonté. Cela concerne des situations de personnes ayant des perturbations de la communication ou des perturbations du comportement.

Causes des douleurs

Les causes des douleurs sont les mêmes que dans la population générale. Quelques particularités doivent néanmoins être connues.
Les troubles somatiques sont plus fréquents qu’en population générale. L’existence d’un trouble de santé important, ici psychiatrique, peut amener le patient et ses soignants à prêter moins d’attention aux autres problèmes de santé. Il peut y avoir un retard diagnostique et un retard de soin. La perturbation de l’attention portée à leur propre personne amène certains patients psychiatriques à une négligence personnelle.
Un trouble psychiatrique chronique ou un trouble déficitaire du développement s’associe fréquemment à des comportements de santé à risque : sédentarité, tabagisme, déséquilibre alimentaire. Ils favorisent l’apparition d’un syndrome métabolique et d’autres problèmes de santé.
Enfin, il faut souligner que les douleurs liées à un geste autoagressif et à ses soins doivent faire l’objet de la même attention que les autres douleurs.

Particularités cliniques de la douleur chez le patient psychiatrique ou à troubles du développement ou à troubles de la personnalité

Douleur chez le patient souffrant d’anxiété

Les douleurs corporelles sont fréquentes dans l’anxiété telle l’attaque de panique, ou crise d’angoisse. Elles peuvent être présentes dans l’anxiété de fond, ou trouble anxieux généralisé. Les patients les plus anxieux rapportent plus de douleurs. On évoque une douleur symptôme d’anxiété après avoir exclu une origine organique.

Douleur dans la dépression

Dans la clinique de la dépression, à côté de la tristesse avec anhédonie, on repère une inhibition psychomotrice, des angoisses, des idées suicidaires et des symptômes somatiques parmi lesquels des douleurs.
Les douleurs corporelles sont fréquentes dans la dépression : douleurs musculaires, cervicalgies, céphalées, lombalgies, douleurs articulaires, thoraciques ou abdominales. En population déprimée ambulatoire, 77 % des patients présentent des douleurs et 24,5 % des douleurs chroniques. Le taux s’élève à 92 % des patients déprimés hospitalisés pour un épisode dépressif majeur qui présentent une douleur et 76 % plusieurs douleurs.
La dépression masquée, parfois évoquée, serait une dépression qui se développerait à l’insu du patient et du médecin. Dans toute situation, comme la douleur, susceptible d’être associée à une dépression, il faut rechercher les signes de dépression. La douleur morale est un symptôme de dépression caractérisée, synonyme d’une grande souffrance psychologique. Elle n’est pas le versant psychologique de la douleur physique.

Douleur dans les troubles à symptomatologie somatique

L’ancienne catégorie de la névrose hystérique a été remplacée par les troubles à symptomatologie somatique. Certains en rapprochent le trouble dépressif persistant, ou dysthymie. Les personnalités histrioniques voire évitantes ou dépendantes répondent aussi à cette ancienne catégorie. La douleur y est décrite de façon luxuriante, imprécise dans sa localisation, fugace, mobile, dramatisée. Dans l’hypocondrie, la douleur est fixe et s’accompagne de la conviction inébranlable du patient de souffrir d’une maladie grave.

Douleur dans la schizophrénie

Les patients souffrant de schizophrénie peuvent exprimer moins intensément ou différemment la douleur liée à la maladie ou aux soins. La perception nociceptive peut être exprimée avec indifférence ou interprétée d’une façon délirante. Cela peut entraîner un retard diagnostique.

Douleur dans l’autisme

Certaines stimulations nociceptives sont exprimées différemment par le patient souffrant d’autisme ou de troubles du spectre de l’autisme avec une apparente insensibilité qui contraste avec des réactions parfois vives pour des stimulations non nociceptives.

Douleur dans les addictions

Dans certaines toxicomanies, la douleur peut être un signe de manque. L’examen clinique doit éliminer une autre cause.

Troubles de la personnalité

Si des spécialistes s’accordent pour rejeter l’idée d’une personnalité prédisposée à la douleur, il faut noter que la douleur et sa chronicisation sont plus fréquentes chez les personnes anxieuses ou dépressives et celles dont la personnalité les rendrait plus sujettes à ces troubles. Un même constat existe en cas de violences subies dans l’enfance. Le trouble de stress post-traumatique serait fréquent chez les patients douloureux chroniques.Des mécanismes psychocomportementaux sont à l’œuvre dans la chronicisation douloureuse. Structurés en stratégie d’ajustement, ou coping, on y retrouve catastrophisme, pessimisme, dramatisation, pensées répétitives... Ces mécanismes sont transnosographiques ; ils peuvent être induits par la douleur, modifiant des traits de la personnalité. Il faut gérer ces mécanismes pour traiter au mieux la douleur.

Particularités psycho- et physiopathologiques de la douleur en santé mentale

Des mécanismes cognitivo-comportementaux, transdiagnostiques, favorisent la douleur : stratégie d’adaptation de type catastrophisme ou dramatisation, évitement des activités.

Anxiété

Un niveau élevé d’anxiété augmente la perception de douleurs, diminue le seuil de perception de douleurs (la douleur est perçue pour une stimulation nociceptive plus faible) et diminue le seuil de tolérance à la douleur (la douleur est moins bien tolérée).
Les personnes souffrant d’un trouble anxieux rapporteraient plus souvent de la douleur parce qu’elles ont tendance à avoir une attention plus centrée sur ce symptôme.
L’anxiété est une composante émotionnelle habituelle de la douleur aiguë et de la douleur chronique.

Dépression

La comorbidité entre douleur chronique et dépression est fréquente. Plusieurs neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine et plusieurs structures du système nerveux comme le cortex cingulaire antérieur, ou l’amygdale, ou le tronc cérébral sont impliqués au niveau de l’humeur et de la douleur. Des études ont montré que les patients dépressifs auraient un seuil de douleur augmenté, c’est-à-dire qu’ils seraient plus hypoalgésiques qu’hyper­algésiques dans certaines conditions. L’explication en serait que la dépression est associée à un état de non-­réponse ou d’indifférence affective aux stimulations externes. Plus précisément, les seuils de douleur augmentent lors des stimulations thermiques et électriques. Au contraire, les seuils de douleur diminuent lorsque la douleur est provoquée par un garrot.
Dans la composante émotionnelle de la douleur chronique s'observent des symptômes cliniques de dépression.
La dépression est une conséquence fréquente de la douleur chronique (17 à 22 % des patients douloureux chroniques).
On décrit le trouble de l’adaptation avec humeur dépressive ou le trouble dépressif dû à une autre affection médicale qui sont une dépression réactionnelle au stress de la douleur-maladie et de symptomatologie atténuée par rapport au trouble dépressif caractérisé.

Troubles à symptomatologie somatique

Les troubles par somatisation, ou troubles psychosomatiques, font l’objet de controverses. Expérience émotionnelle, la douleur s'inscrit dans la relation entre le patient et son médecin. Expérience sensorielle, on rappelle la proximité de neuromédiateurs ou structures neurologiques impliqués dans la douleur, la dépression ou l’anxiété.

Schizophrénie

Les symptômes négatifs de la schizophrénie peuvent entraîner une altération de la perception de la douleur avec émoussement de sa composante émotionnelle.
Les symptômes positifs, comme les hallucinations et le délire, pourraient entraîner des changements dans la perception de la douleur et empêcheraient l’adoption d’un comportement adapté lors d’une expérience douloureuse.
Les anomalies dopaminergiques de la schizophrénie seraient associées à une perte d’efficacité des mécanismes endogènes de contrôle de la douleur. Il n’existe cependant pas de différence entre les contrôles inhibiteurs diffus nociceptifs des schizophrènes et des sujets contrôles. En revanche, les schizophrènes montrent une diminution de la sensibilisation à la douleur, qui est un phénomène physiologique de défense contre les stimulations nociceptives répétées.

Autisme

Trouble complexe du développement du système nerveux central d'étiologie multifactorielle, l’autisme associe plusieurs symptômes déficitaires. Les personnes autistes se blessent deux fois plus que les autres. L’automutilation est plus fréquente. Les altérations de la perception d’expression douloureuse sont encore insuffisamment connues.
L’automutilation pourrait être la réponse d’un patient autistique à une douleur préexistante non détectée et non soulagée.

Addiction

L’anxiété associée à l’addiction est une composante habituelle de la douleur. La douleur peut aussi être provoquée par le manque de drogue, notamment avec les substances opioïdes.

Évaluation

La règle générale est que l’évaluation de la douleur chez le patient psychiatrique et la personne atteinte de troubles neurodéveloppementaux est la même que chez les autres patients.
Dans ce cas, les outils habituels sont utilisés en fonction de l’âge du patient. On accorde une préférence aux outils d’auto-évaluation de la douleur.
En cas de troubles de la communication et selon l’âge, les outils d’hétéro-évaluation actuellement disponibles pour l’enfant, pour la personne poly­handicapée, pour la personne âgée dyscommunicante sont utilisés à défaut des évaluations spécifiques.
Il existe des éléments d’évaluation spécifique.
Il est possible d’utiliser l’échelle des 6 visages, employée chez l’enfant, et qui permet une auto-évaluation de la douleur en psychiatrie.
Il est possible d’utiliser l’évaluation de l’expression de la douleur chez l’adolescent ou l’adulte polyhandicapé (EDAAP) [tableau 1]. On dispose maintenant aussi de l’échelle d’évaluation de l’expression de la douleur chez les sujets dyscommunicants (EDD) [tableau 2] ou de l’échelle ESDDA (tableau 3).
Pour l'enfant, il existe la grille d’évaluation de la douleur déficience intellectuelle (GED-DI) [tableau 4].
En toutes circonstances, il faut accorder beaucoup d’importance à l’entrée en contact avec le patient. L’examen somatique doit être systématique. Il est utile médicalement et rassurant pour le patient.

Particularités de la prise en charge de la douleur en santé mentale

Un diagnostic plus difficile

Le diagnostic de la douleur peut être plus difficile en raison des particularités cliniques évoquées.
L’environnement est à considérer. Si le patient vit à son domicile, le niveau d’autonomie est à apprécier. Si le patient réside dans un lieu de vie adapté, on utilise l’équipe d’encadrement, ou de soin, ou médico-sociale pour obtenir des informations complémentaires. Enfin, si le patient est hospitalisé, l’équipe soignante est mise à contribution.

Organiser le dépistage de la douleur et sa prévention est indispensable

Prévention des maladies somatiques en santé mentale

La promotion de la santé est prioritaire parmi les populations vulnérables, comme les populations présentant des troubles psychiatriques ou des troubles du développement. Ceci contribue à une prévention des maladies et à une réduction de la surmorbidité et de la surmortalité présentes par exemple chez les patients schizophrènes.
La douleur doit être systématiquement recherchée et prévenue. Elle est un élément clinique important du dépistage des différentes maladies sur-représentées chez les patients psychiatriques les plus chroniques.
 

Prévention de la douleur

Elle est systématique en santé mentale comme dans tout domaine de la médecine. Elle s’appuie sur une organisation adaptée au contexte de soin du patient : protocoles et recommandations, Comité de lutte contre la douleur (CLUD), formations des professionnels de santé , parcours de soin adapté.

Traitements de la douleur en psychiatrie

On utilise les mêmes traitements qu’en population générale. Et comme en population générale, la prescription chronique, systématique, non réévaluée contribue à la chronicisation de la douleur et accroît le risque de dépendance. Il en va de même pour la réalisation d’examens médicaux non indispensables.
Des particularités doivent être évoquées. Moins un patient a conscience de son trouble et moins il risque d’en respecter le traitement. On souligne l’importance de l’entretien motivationnel pour obtenir son adhésion. Certains psychotropes sont antalgiques. D’autres apaisent des symptômes associés : anxiété, dépression, insomnie, agitation. Les neuroleptiques ne possèdent pas d’effet antalgique prouvé.
On utilise les compétences remarquables de la santé mentale en ce qui concerne les traitements non médicamenteux. C'est en effet de ce milieu que sont issues les psychothérapies, les thérapies psycho-­corporelles, voire la stimulation magnétique trans­crânienne (rTMS).
Il faut savoir que la réglementation n’autorise pas que des soins non psychiatriques soient imposés, y compris à des patients hospitalisés pour des soins sans consentement.

Addiction

Avant la mise en route du traitement antalgique

Nombre d'antalgiques, comme les opioïdes, les gabapentinoïdes, la kétamine, possèdent une action psychotrope : sédation, stimulation, euphorie. Le risque addictif doit être anticipé. Il est plus fréquent en cas de troubles psychiatriques, notamment en cas d’anxiété ou de dépression, en cas d’antécédent d’addiction ou de dépendance quelle qu’elle soit (encadré 1).
Chez un patient toxicomane nécessitant une antalgie, le prescripteur augmente le traitement jusqu’à obtention de l’effet antalgique. Les doses sont parfois plus importantes que celles attendues chez un sujet non toxico­mane.
 

Repérage d’addiction débutante pendant un traitement antalgique

Ce repérage repose sur une augmentation non justifiée des doses de médicaments antalgiques, une multiplication des prescriptions et des prescripteurs, un maintien ou une augmentation des doses en dépit des effets indésirables, le besoin impérieux d’obtention du traitement antalgique, le maintien du médicament antalgique malgré une absence d’efficacité significative sur la douleur (encadrés 2 et 3).
Points forts
Douleur chez la personne vulnérable Partie 2. Patient psychiatrique ou dyscommunicant

POINTS FORTS À RETENIR

La douleur en santé mentale est emblématique de la prise en charge satisfaisante ou non des problèmes somatiques du patient psychiatrique surtout lorsque celui-ci est déficitaire, désocialisé, donc plus vulnérable.

L’amélioration nécessaire de la prise en charge de la douleur en médecine se double, en santé mentale, du défi de la médicalisation d’un patient à morbidité et mortalité préoccupantes.

Encadre

1. DDOPP : dépistage du risque addictif avant traitement antalgique en 5 questions

Douleur

Les causes et les mécanismes de la douleur sont-ils établis ?

Dépendance

Le patient fume-t-il sa première cigarette dès le matin ?

Boit-il régulièrement de l’alcool ?

A-t-il déjà présenté une addiction ?

Opioïdes

Le patient comprend-il la place limitée des opioïdes dans son traitement ?

Psychologie

Le patient est-il anxieux ou dépressif ? Ou instable ?

Psychotropes

Le patient prend-il des anxiolytiques ou des hypnotiques comme les benzodiazépines ? ou des antidépresseurs ? ou des régulateurs d'humeur ?

D’après Serra E. Les outils de repérage d’un risque d’addiction chez les patients douloureux traités par opioïdes.Douleur Analg 2012;25:67-71.
Encadre

2. POMI () : repérage d’un comportement addictif débutant

Le POMI est un bref questionnaire de 6 questions qui paraît sensible et spécifique pour des patients sous opioïdes.

Vous arrive-t-il de prendre plus de médicaments (c’est-à-dire une dose plus importante) que ce qui vous est prescrit ?

Vous arrive-t-il de prendre plus souvent vos médicaments (c’est-à-dire de raccourcir le temps entre deux prises) que ce qui vous est prescrit ?

Vous arrive-t-il de faire renouveler votre traitement contre la douleur plus tôt que prévu ?

Vous arrive-t-il de vous sentir bien ou euphorique après avoir pris votre médicament antalgique ?

Vous arrive-t-il de prendre votre médicament antalgique pour vous aider à faire face ou à surmonter des problèmes autres que la douleur ?

Vous est-il arrivé de consulter plusieurs médecins, y compris les services d’urgence, pour obtenir vos médicaments antalgiques ?

D’après Knisely JS, et al. Prescription Opioid Misuse Index: A brief questionnaire to assess misuse. J Subst Abuse Treat 2008,35:380-6 (adapté par Serra E. Douleur Analg 2012).
Encadre

3. Signes de dépendance à rechercher pendant le traitement. Recommandations de Limoges 2010

Les recommandations de Limoges (2010) proposent des signes de dépendance à rechercher pendant le traitement

Augmentation inhabituelle des doses

Majoration de la plainte douloureuse sans aggravation de la pathologie

Prescription par de multiples praticiens

Absence de production des ordonnances

Prescriptions ou traitements perdus

Résistance au changement de traitement

Refus des génériques

Détérioration des activités sociales, familiales et professionnelles

Troubles du caractère, modification du sommeil

Signes de sevrage physique

D’après Vergne-Salle P, et al. Les recommandations de Limoges 2010. Congrès SFETD, Paris 2011 (cité par Serra E. Douleur Analg 2012).
Message auteur

Douleur chez la personne vulnérable

Il peut s’agir d’un patient schizophrène ou autiste ayant un syndrome métabolique et souffrant d’un accident de santé comme, par exemple, une embolie pulmonaire manifestée par une recrudescence d’anxiété.

Il peut s’agir d’un patient douloureux souffrant d’un trouble anxieux ou d’un trouble dépressif, éventuellement caractérisé. Si le rapport de causalité entre anxiété ou dépression et douleur n’est pas clairement établi, il faut utiliser le concept de comorbidité et considérer chacun des troubles, d’un côté l’anxiété et/ou la dépression et d’un autre côté la douleur. Les traitements communs seront considérés en priorité.

Il peut s’agir de l’initiation d’un traitement antalgique chez un patient souffrant de dépendance ou à risques addictifs. Il pourrait s’agir d’un patient prenant des antalgiques et débutant un comportement addictif.hémorragique intrabuccale. Il était demandé de mentionner les examens à réaliser en urgence, notamment l’hémogramme ; et de décrire par la suite les résultats de cet examen : neutropénie, anémie normochrome et thrombopénie, orientant vers une leucémie aiguë.

ECN 2021 – Patient de 67 ans adressé aux urgences pour une pneumonie aiguë communautaire à pneumocoque. Il était demandé d’interpréter l’hémogramme retrouvant une anémie, une thrombopénie, une polynucléose neutrophile et une hyperlymphocytose. L’aspect morphologique devait faire évoquer une leucémie lymphoïde chronique.

Pour en savoir plus
Marchand S, Saravane D, Gaumond I. Santé mentale et douleur. Composantes somatiques et psychiatriques de la douleur en santé mentale. Springer-Verlag France, Paris 2013.
HAS. Parcours de santé d’une personne présentant une douleur chronique. HAS, février 2023.
Serra E, Saravane D, de Beauchamp I, Pascal JC, Peretti CS, Boccard E. La douleur en santé mentale : première enquête nationale auprès des PH chefs de service de psychiatrie générale et de pharmacie. Doul et Analg 2007;2:1-6.
Serra E. Douleur chez la personne vulnérable. Les bases psychologiques de la douleur. La Revue du Praticien 2023;73(4):447-52.

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