Françoise, 72 ans, consulte pour une douleur de la jambe droite et des « vertiges ».
Le diagnostic posé est celui de sciatique et l’on découvre à l’examen une hypotension artérielle (90/60 mmHg) ainsi que des macules pigmentées bien limitées au niveau de l’abdomen.
La patiente, signale que ces lésions prurigineuses pourraient être en rapport avec la pose de patchs de rotigotine (4 x 2 mg/j) prescrits 3 jours auparavant pour calmer sa douleur.

La rotigotine (agoniste dopaminergique) est utilisée, sous forme de dispositif transdermique, pour le traitement de la maladie de Parkinson et le syndrome des jambes sans repos. Elle n’est pas indiquée en cas de sciatalgies.
Des effets indésirables surviennent dans 10 % des cas. Le plus souvent, il s’agit de troubles digestifs (nausées, bouche sèche, etc.), d’une hypotension orthostatique (surtout en début de traitement), d’une somnolence, de troubles du comportement (addiction aux jeux…), d’une perte de poids.
Sur le plan cutané, les réactions locales sont peu intenses. Il est conseillé d’éviter toute exposition solaire en raison d’une possible hypopigmentation séquellaire.
Par ailleurs, cette voie d’administration doit être interrompue si les lésions sont étendues.
En prévention, on conseille de changer chaque jour le site d’application du patch et d’attendre 14 jours avant de l’apposer sur un site déjà utilisé. Il est également possible, si le prurit le justifie, d’appliquer localement des dermocorticoïdes.

Pour en savoir plus

Rotigotine (Neupro). Maladie de Parkinson : une régression thérapeutique. Revue Prescrire 2007;27(288):729.

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