¿Eldorado para el médico?*

L’admission en faculté de médecine publique ou privée se fait après obtention du baccalauréat, en général scientifique, sur dossier scolaire depuis l’année de première, et aussi par le biais d’épreuves qui permettent d’améliorer son score (Pruebas de Competencias Específicas ; PCE). Les études sont constituées d’un socle commun de 6 ans suivi d’une spécialisation (4 ans pour la médecine générale ou plutôt familiale). Les stages commencent en 3^e année, un seul occupant toute la 6^e année. L’accès à la spécialisation se fait après un examen national classant : le MIR (Médico Interno Residente).
La majorité des 47 spécialités est reconnue par les pays de l’Union européenne. Quelques-unes sont propres à l’Espagne, comme la médecine communautaire.

Système public.
L’affilié doit s’inscrire dans sa municipalité pour avoir accès au centre municipal de soins (centro de salud ou centro de atención primaria). Un médecin généraliste lui est alors attribué en fonction des horaires de disponibilité du patient.
Toute consultation auprès d’un spécialiste du secteur public est décidée par le MG. Les centres sont souvent affiliés à un hôpital de secteur. Les médicaments sont pris en charge entre 60 et 90 % en fonction des revenus du patient. Le dentaire et l’optique ne sont pas couverts par le système public.
Le système privé est constitué de réseaux de professionnels de santé
Attention : si on consulte dans le secteur privé, il n’est pas possible d’être adressé dans le secteur public à moins de repasser par la case centro de salud. Par ailleurs, les assurances refusent l’adhésion aux patients de plus de 70-75 ans s’ils n’avaient pas déjà fait la démarche précédemment.
Si 20 % des Espagnols ont adopté ce système privé onéreux, c’est parce que les délais d’attente dans le public peuvent être très importants. Il existe une disparité d’offres et de moyens en fonction des différentes régions du pays. Par ailleurs, des accords permettent à un patient vu dans le public d’être reçu dans des hôpitaux privés.
Les indemnités en cas de maladie, maternité, accident de travail et maladie professionnelle sont sensiblement similaires à celles qui existent en France.

Pour les patients cotisant en France, la carte européenne d’Assurance maladie fait bénéficier de la gratuité des soins dans le système public espagnol mais pas dans le privé.
Les Français qui travaillent en Espagne doivent obtenir certains documents :
– selon la loi espagnole, toute personne qui vit en Espagne a l’obligation de s’inscrire dans sa municipalité de résidence. L’empadronamiento permet d’être considéré comme un habitant de la municipalité avec les droits et les devoirs que cela implique, de solliciter la carte d’assistance sanitaire ou encore de scolariser ses enfants ;
– le numéro d’identification des étrangers (NIE), personnel, unique et exclusif, est assigné par la Direction générale de la police. Il doit figurer sur tous les documents publics transmis au citoyen non espagnol, ainsi que sur toutes les demandes envoyées à l’administration. Le NIE est indispensable pour réaliser un grand nombre d’actions et démarches : obtention du numéro d’inscription à la Sécurité sociale, demande de services auprès de l’Instituto nacional de empleo, exportation des prestations chômage versées par un État membre de l’Espace économique européen…

Pour un médecin français, pratiquer en Espagne nécessite de faire traduire son diplôme et demander une équivalence auprès du ministère espagnol de la Santé. Cette étape peut être longue. Il faut ensuite s’inscrire à l’Ordre espagnol des médecins. Les modalités d’emploi dépendront ensuite des différentes régions.
* Un eldorado pour le médecin ?